
les voûtes qui portoient cette dernière portion,
couvroient déjà l’eau de ta Met' qui sétoit introduite
dans fes Cavernes; & il jaillit airifi de l’eau
d a n s ;lelieu même, en même tems qu’il en ÿmt
des environs. Noé vit-il cela? J ert fuis très
incertain; & il me paroît même; vraifemblable,
que cette circonftance fait partie de ce que
M o y s e favoit d’unë autre Source.
Quant aux Pluies prodigieufes qui accompagnèrent
cette Cataftrophe, elles commencèrent probablement
avant le moment dont parle Moyse,
& furent feulement plus violentes alors. L ’aug-
ineritation de la furface de la Mer, & ion agitation
, furent des càufes d'Evaporationextva.ordimi-
re; les F eu x qui s’allumèrent par la fermentation
dans les matières des Contincns abattus, y contribuèrent
encore ; & les changemcns. qu’éprouvèrent
Y A x e de la Terre & fa pofition réktive-
mént au Soleil , fe joignirent à l’introduftion k
à la chute des Vapeurs , pour occâfionner des
vents furieux. Ainfi ces Bondes des Cieux ouvertes
, expriment un Phénomène metéorolàgiqw
extrêmement'clair, & néceiTairement attaché à la
R e’v o l u t iô n .
Voilà donc l’Arche à flot, par les Caufes r/-
elles que YHiftoire naturelle nous a fait connaître
, & qui fe trouvent fi bien dépeintes dans le
peu que nous a transmis1M o y s £ des circonftan-
ces de cet Evénément.
h
. A cette Epoque la M e r couvroit entièrement
L p erre'i à l’exception des Ijles de fon ancien
U t , qui s’ètoîent déjà agrandies. Mais il faut
encore, • pour fatisfaire à Y Histoire naturelle |
Lüé: lé refte de la R e ’ v o l u t i o n fe pafïè fans
Me violentes agitations dé la Mer ; il faut que
Jcet ancien L it fe découvre, fans que l’eau, en
Ife' retirant, ravage nos Céllines & nos Plaines à
Couches"' dé fable mobile: Ce fera là un Se-
¡cond Li'en p a rticu lie r dè Y Histoire naturelle
avec le R é c it de M o Y s e , fi celui-ci s’accorde
avec notrc Phénomène.
Moy se affigne environ un An à la Période
rènferméé,; entré Rentrée ;dé N oV &m s Y A rch e
j& fa fortie ; & alors même la R e ’ v o l u t i o n
[ n’étoit pas terminée ; ' c’eft - à - dire, les nouveaux
! Continent n’étoient pas encore ehtièrement découverts.'
N o E’, prenant terre fur une Montagne,
vit gué les E a u x fe retiroient, & il ne
fortit de Y A rc h e , que lorsquil ne les apper-
çut plus; mais dans cette retraite graduelle ,
pour être forties de l’Horizon de N o £ dans Un
Pays de Montagnes, elles n’étoient pas encore
: retirées de deflüs les Plaines, ni peut-être de
defllis les Collines ; & la R e ’v o l ü t i o n mit
I encore du tems a fe cpmpletter. Nous avoiis
[ quelques élémens de cette Progreffion dans le R é -
1 cït ; maiis.né ebnnoifknt pas cét Hértzdn -de
] N b e ’ , ù o u s ne pouvons la fixer avec précifion.
\ Cependant au moins nous y vbyoïis-une retraite
fans ravage. ex"