
d’autres matières plus déliées encore * entre les
plu» gros grains. Ordinairement il n’y a de pétrifié
dans les couches , que les noyaux des coquilles
i le fable eit encore mouvant tout autour.
Quelquefois le grès s’efl étendu &a
embrafle plufieurs coquilles avant leur deflruc-
tion ; & ces coquilles, en fe détruifant, ont
laifle des cavités de leur forme, qu’on trou-1
v e en caflant ces grès. Quand ils ont; ainfi
embrafle des coquilles , ou tout autre corps,
ou qu’ils font formés iimplement par quel-1
que dispofition locale du fable, ils ont à l’extérieur
toutes les formes baroques qui carac-
tèrifent les concrétions.
C’eil donc le même phénomène que j’ai
vu dans la Montagne qui fépare Dorjla
d'Halten près de la Lippe ; & ils nous montrent
l’un & l’autre l’origine de ces fables. La fur*
face ordinaire de la Geejl n’enfeigne rien de
précis à cet égard , parce que fon fable n’a
pas confervé lès corps étrangers fusceptibles
de décompofition, & qu’il n’a fait que rarè-
ment de ces grès qui en retiennent les empreintes.
Il faut donc d’heureufes circon-
fiances pour en découvrir ; telles que le Canal
de Twickel, les profonds filions des eaux
dans la Montagne d’Haltcren, & ceux, plus
profonds, du Wefer & de la Lippe. Le tems
amènera fans doute à la vue des hommes bien
d’au*
d’autres faits inflruèlifs fur ce fol fi intéres-
fant, dernier ouvrage de la Mer avant fa
retraite.
La Bruyère de Twickel montre auiîl les tombeaux
de fes prémiers habitans ; ils font tous
femblables à ceux des Collines de Tongres &
du Pays de Brème. On les y nomme Lits
des H u n s ( Hunne beddcn'). Si l’on peut
conftdérer ce nom comme une tradition , on
auroit ainfi quelque prife pour les dates. Les.
[Urnes & les autres renfeignemens font les
mêmes partout.
De Delden à Rheine , je n’ai fait aucune
nouvelle remarque, que fur l’état des Collines
au delà de celle de Bentheim. Toute la
¡partie qui précède ce Château eil réduite en
lfable à fa furface, quoique pétrifiée par couches
dans l’intérieur, «Scelle eil très bien cultivée,
■ Mais dans fa continuation vers Rbei-
■ ne, elle eil fort différente. En voyageant dans
jaPlaine à unie petite diflance, & jettant, mes,
égards fur cette chaîne de Collines qui étoit
i à ma gauche, je lui trouvai; un aspeèl fi ex-
jtraordinaire, que je ne pus refiiter à 1 envie
de la voir de près. J’y fus donc, & fon étatr
I me frappa beaucoup. Elle e il pétrifiée comme
dans la partie de Bentbeim ; mais je ne
puis guère expliquer fon apparence , qu en
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