
b ê r , avec gui j ’eus le plaifir de faire la rou-
te de Pyrmont à Hanovre, avoir eu la bonté
d’écrire à Hameln pour que nous trouvaffions
de ce Terrajf à la Pofte en y paffant.
Les Montagnes que nous traverfâ'mes jus-
ques-là & que j’avois déjà vues, ne montrent
aucun figne volcanique; c'efl toujours d e là
pierre à chaux au fommet, & le plus foüvent
de la pierre fableufe fur leurs pentes & dansf
les Vallées. Lacommiflion de Mr. d e H i -
n u b e r ne fe trouva pas exécutée à Hambln ,
parce qu on n’avoit pu fe procurer à tems de
ce Trajf; mais on nous dit que nous en trouverions
à Springe, autre étape de notre route.
Le Maître de Porte nous en procura eu1
èffet; mais ce n’étoit qu’un ¿«/calcaire,' de
1 espèce de celui que plufieurs ruiiîeaux forment
dans ces Montagnes} en creufant fanS
doute des cavernes. Le mot TerfaJJ' ou'
Trajf^ appartient donc toujours moins à l’Hi-
ftoire naturelle; ce n’efl: qu’un terme de maçonnerie
, exprimant une matière pierreufe
pilée , & propre à faire du mortier en la1
mêlant à la chaux: mais dont la nature peut
être très différente. Et en effet, quand on
commença à faire du Trajf le long du Êhfa
& du Mein, on étoit bien éloigné de favoif
qu’on employoit des matières volcaniques.
Je n’ai féjourné que deux jours à Hanovre,
„ j’en fuis parti le $e. de ce Mois, avec l’une
des personnes que je pouvois defirer le
plus pour Compagnon dans ce voyage ; puisque
j ’en avois déjà reçu les détails les plus
inftruftifs fur l’Hiftoire naturelle des Pays que
fé viens vifiter, : c’efl: JMr. le Dr. M a e *
« c a r t, qui, étant né dans le Pays de Lune-
ours, & ayant paffé une partie de fa vie
[dans celui de Brème, en connoît parfaite-
ent les différens fols & leur pofition.
Je defirois de traverfer la partie la plus dé-
jferte des Bruyères de Zeli & de Lunebourg%
'afin d’y repaffer toutes mes obfervations fur
’ce* genre de fol avec le plus grand avantage
poffible. Dans ce but nous ne fommes pas
venus à Zellipar la grand’ route,mais tout au
¡travers des Bruyères les plus fauvages, 0C1
nous n’avons vu de lieux habités , que les
Villages de Kirchhorfi & Ozen ; quoique nous
y ayons marché plus de 8 heures. Je ne dirai
rien de cette contrée; ce n’efl pas encore
la partie la plus deferte, & pancette raifon
nous ne nous y arrêtâmes à aucune observation
particulière. La feule chofe digne de
remarque qui nous frappa fur notre route,
& que nous dûmes à la nuit, fur un Arc-en-
çiel de Luné; phénomène qui n’eit pas commun