
quittant le Fleuve &traverfaritla Marfch , j ’at,
teignis de nouveau là Geefl. Elle eil encore
très baffe vers la Marfch, parfemée de Mon-
ticules,. & elle s’élèvS infenfiblement vers Tin,,
térieür des terres. Son pied eil garni de Praii
ries comme il l’e il de l’autre côté du Fleuve
On peut bien dire que c’èft un Pays découlant ft
lait £? de miel. Lès plus beaux Troupeaux]
pâturent, & l’on y nourrit beaucoup d’Aleiij
le s , dont je vis pliifieurs chariots revenir de
la Bruyère. La chauffée fur laquelle on vojaj
g e ,fe r t d’arrière-digue à là Marfch, qui, di
cette chauffée au Fleuve, eil, toute cultivée«
Sans,cette digue, celles du bord du Fleuve ne
lui ferviroient à rien en hiver ; car les eafl
des pluies l’inonderoient. Mais elles font cou*!
tenues par l’arrière - digue, & les Prairies fe»|
les s’inondent. - ,
Par cette Chauffée on arrive à Neu-$charn
ou Lange - Acker - S chans ,' première Place de!
Provinces - Unies de ce côté, là , & qui appartient
à celle de Groningue. On a fait récemment
de grandes conquêtes fur les Eaux danî
fes environs, en renfermant de Digües de nomj
Veaux atterriffemens.
C’eit là que commencent les grands Canaiii
qui diilinguent fi avantageufement ces Provinces.
L a communication y eil ouverte avec
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b détroit du Dollert, grand -Gòlfe méditerrané
ù YEems fe décharge. Le commencement
lu Canal vers la Mer eil accompagné de Di-
uex au travers du dernier.terrein renfermé ,
- la Marée remonte jusqu’à un fécond rang
e Digues, où eil placée la première Eclufé.
1 s’en trouve enfuite une feconde dans un
roifième rang de Digues; & cèlle-ci eft fous
Ée cânon du Fort. C’eil une dès Portes dii
ays pour la Mer ;& fi les deuxEclufeS étoient
ompues ,- tout le Pays de Groningue & de
Prifé feroit inondé à chaque haute iriaféë
usqu’à la Geefl. -
Le terrein continental s’étend fous une gran*
é étendue des Marfchs, Où on le trouvé â
Ine très petite profondeur; Il n’a donc pas
alla beaucoup de tems pour que les dépôts
"es Rivières , étendiffént une plage ou la Mer
'toit originairement fi peu profonde. Ce fa*
le continental fe diftingue parfaitement de celai
de la Mer : il eil fin, & mêlé de fes pierres
ordinaires : celui de là Mer eil d’ün gros
rain, fans pierres, mais tout rempli de co-
uilles. Quand ce dernier fable s’efl élevé à
ne certaine hauteur par les divers mouvemens
[de la Mer, & qu’i l commence à arrêter l’e ffort
des vagues, la vafe apportée par lés Ri-
Tdrtie V. Q viè