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676 HIST, d e l a TERR E. XI. P a r t ie .
■ Il feroit fuperflu d’entaflèr ici des mots, pour
exprimer combien tous ces Liens des Faits avec
le Récit de M oyse rendent cet Auteur refpec-
table : & cependant ce n’eft pas à ces caraitères
feuls que nous pouvions reconnoitre fa Miffion:
depuis Iongtems les PhilofoJ>hes Chrétiens en
avoient accumulé des preuves d’autres genres,
dont je rappellerai quelques unes dans la prochaine
Lettre que j ’aurai l ’honneur d’adreffer
à V. M.
R EMA R Q UE S
S u r l e
s y S T E ME T H E O L O G I Q U E
DE L A
R É V É L A T I O N
« //^\Uand fera-ce enfin que les Philofophes fe
,, trouveront d’accord, fur l ’exiftence d’une
I Gmjse p r e m i è r e i n t e l l i g e n t e , fur la nature
„ de fes P e r fe rio n s fi Elle exifte, fur fon influence
,, dans I ’U n i v e r s ! Quand fer a-ce, qu’ils auront
„ décidé ce qu’ eft I’Hommk , quels font fes devoirs
), & fes espérances! Ah ; Si cette C a u s e p r e m i e -
, , r e eût daigné fe révéler aux Hommes,, pour les ti-
„ rer de la fluctuation de leurs penfées, fur E l le
» & fur Eux-mêmes ! ”
.Tel eft, j’ofe le dire , le cri de la Nature en
toute Ame fénfîble , lorsqu’elle s’eft foumife à la
P h ilo foph ie, pour attendre d’elle une décifion finale
fur le fort de l ’Humanité.
Que le Philofophe, dont le tempéramment eft
heureux» l ’esprit calme, la tête fusceptible de longues
m éd ita t io n s la fortune fuffifante à fes befoins ,
V v 3 le