
que leurs maitreffes : n’étànt jamais que fur
le gazon, leur manteau blanc tacheté de noir,
foutenu d’un embompoint de fanté, eft toujours
net & brillant , & l’aspeèl de pareils
Troupeaux fur les Prairies eft du plus riche
champêtre.
Je fuis entré dans une de ces Laiteries . . .
Il faut fans doute que tous les utencilles qui
appartiennent au lait foient propres ; & je-
tois accoutumé à les voir ainiî dans nos
Montagnes} feulemeritrils n’y font pas peints,
parce qu’il n’eft pas befoin de,s’y garantir de
l'humidité. Mais que dire de la propreté ex-
ceffive de tout le refte! V. M. connoît la
laiterie de JVfylady Holderneiîe à Sion-Hill:
ôn n eil pas furpris d’y voir quantité d’uten*
çiles de porcelaine. Mais ici!
Je ne pouvois concevoir ce que fignifioit
l ’arrangement d’uffe longue Salle, qui confti-
tuoit cette laiterie. Il régnoit à l’un de fes
cô és, des loges marquées par des réparations
de b is fort propres. Un rayon garni de
porcelaine faifoit le tour de chacune de ces
lo g e s , dont le bas étoit tapiifé d’un fable,fin,
imprimé en mofaïque, fans doute avec des
planches femblables à celles qui fervent à fa*
S°nner le beurre : une groife mouche dérangerait
cet ouvrage délicat, & je fuis fûr
I qu’on la chafleroit. Etonné de ce fingulier
I arrangement,j’en ai demandé l’ufagè C lf| Ce
¡font les places des vaches en hiver: ce lieu,
■ dont l’exceflive propreté m’étonnoit, n’étoi&
Iqu’une Etable.
I La quantité de lait que donnent ces Vaches
le il ii grande , & il coule fi aifément, qu’on
■peut en remplir allez v îté les v a Tes où 1 on
■fait le fromage, pour qu’on l’y caille par fa
■ chaleur naturelle: On ne le chauffe que pbut
Iles opérations fubféquentes, qui donnent des
■ produits plus greffiers.
En approchant de Hoorn les maifons fe res-
Iferrent de nouveau le long de la route, &
■ forment une file continue accompagnée d’ar-
Ibres , qui conduit à la Ville. Hoorn eft an
■ fond d’un grand Havre très fûr, bordé de Di-
i gues & de jolies habitations.
I Au forcir de Hoorn, & me dirigeant vers I ¿ilkmaar, je fuis monté fur une Digue, que
■j’ai fui vie quelque, teins. La IVlarée etoit
■ haute & la Mer calme: ainfi, comparant les
■ deux côtés de la Digue, je pouvois juger d uii
¡coup d’oeil, que fans elle'tout ce riche fol fe-
I roit inondé.
Mon Conduéleur aimoit, a jafêr,; & com-
I me nous étions l’un.à côté de 1 autre dans un
de ces petits Cabriolets du Pays, il a bien fallu
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