
vous défiriez : celles qui regardent les couches de
pierres -ponces que vous avez obfervées près du
Rhin à Herchcim, entre Coblentz & l’embouchure
delà Labn. J’ai fait mes courfes comme vous
le fouhaitiez , dans un esprit critique , rélar
tivement à votre idée, que ces couches ont été
«'tendues avant qu’il exiftât ni Rhin ni Mo/elle,
ni aucun Fleuve fur nos Continens, qui alors
létoient couverts des eaux de la Mer.
• „ J’ai d’abord vifité la rive -du Rbin oppofe'e à
Horcbeim. Là eft une haute Colline, ou Montagne,
nommée Kükopf, fur un rameau de laquelle
eft bâti le Couvent des Chartreux ; rameau
qui fépare le Rbin 6c la Mofelle près de leur
jonétion.
„ La première chofe que j?ai vue, eft que fur
le pied de cette Montagne, dans l’escarpement
du chemin qui borde le Rbin, on retrouve les
coupes des couches de pierres-ponces qui font furl’au-
tre rive du Fleuve. Examinant enfuite tout le
contour de ce rameau de la Montagne, j’ai trouvé
partout, à la même hauteur, ces mêmes couches
jusqu’à la Mofelle, dont le lit eft une profonde coupure
faite dans la Montagne par la Rivière même;
je l’ai traverfée pqur examiner .fon autre
bord, & j ’ai retrouvé à la même hauteur ces mêmes
couches:
Les lits les plus bas de ces côtes escarpées
delà Mofelle, font compofés de rochers entalles
fans ordre, & dont les interftices font remplis
d’argille & de lime ( ou leim )■ Au defius font
çes cailloux ; puis íes pierres-ponces, auxquelles
fucfuccèdent
des cailloux, & enfin la Montagne. C’eft
le même arrangement dans les deux faces escarpées
des deux côtés de la Rivière; & au-delà
des hauteurs qui forment le côté oppofé à la
Montagne, on trouve la Plaine couverte de
pierres - ponces, .qui s’étend vers le Hummericb &c
tous ces autres Volcans du Pays que vous ave^
vifltés. ; , L
„ Il réfulte de là, félon moi, un.degré de probabilité
approchant de la certitude,: que les couches
de pierres ■ ponces que vous avez vues à Horebeim,
font la continuation de celles qui fevoyent
auffi dansla.coupedu pie.dde iaÇolline des Çhar-
treux, & qui s’étendent dans les Plaines 6c les
Collines du Pays que vous avec parcouru ;& que
parconféquent ces couches le font formées avant
i’exiftence du Rbin & de la Mofelle, qui les ont.
coupées en creufant leurs Lits..
.* „ J’ai tâché de vous rendre ce que j ’ai vu ,
auffi clairement qu’il m’a été poffibîe. Si je vous
ai laiffé des doutes fur quoique ce puifleêtre,
je vous fupplie de me le mander, pour que je puis-
Je y fuppléerde mon mieux.’1
* * * * * t
Je fis en effet quelques remarques fur ces obfer-
vations de Mr. Trofjon,6c principalement deujf.
La première regardoit tous ces Volcans à l’Eft du
Rbin: je defirois de favoîr plus fûrement, fi l’on
n e pour roit point leur attribuer les couches
de p ie r r e s -ponces que j’avois obfetvécs a Horebeim
t