
grande Mer ancienne, nous montreroit tout autour
«le nos Continens, les mêmes animaux dont nous
trouvons les reftes dans, nçs terres & jusques fur
iès bords? Cependant V . M. à vu combien le
vrai Phénomène eft différent; de cette conféquence
naturelle de. l’Hypothèfe.
Dans notre R e’ v o l u t i o n au contraire,telle
d u e je l’ai, déterminée, la Mer Te verfaqt dans un
nouveau L it , & entraînant avec elle fps habit-ans.,
les plaça dans de tout autres drconitances que celles
où ils étoient. Je n’ai pas befoin de fuivre
dans les détails dè Tes effets probables y une eau -
fe fi puiffante; _on peut y trouver fans peineTex.
plication de tous les faits.
Nos Continens renferment1 aufïî: partout des
reftes de végétaux 6c à'animaux terre [Ires. ' C’eft
¿ ’abord une preuve qu’il exiftoit des terres féches
fe rt ilifé e s& peuplées, tandis que la Mer eouvroiç
ces Continens. Mais en comparant,ces dépouilles
¿’anciennes terres , avec les espèces vivantes de
végétaux & d ’animaux , nous, y, trouvons $ ejta,élément
les mêmes daffes de différences que dans
la cdmparaifon des corps marin [ fojjile si aux corps
marins naturelsi: il: nous manque dans les Espèces
vivantes quantité de celles ^ue nous trouvons
fojjiles dans nos Contrées; <5e la,plupart,des Espèces
retroùvéeis', ne l’ont été .que dans Tifémisphè-
fe oppofé.' >*« - u c q ■
ci C’eft donc:là::ûn.PhénojÉiiène très,-caradèriftique
m a de
*
df la hature de la RE’ v o iü T iô^ ^ E t 'pour ne
í parler ici que dès Végétaux î ceux : dètifr les Espaces
fémble'nt peí dues, appattenoieiît à des Co ntinens
qui n’exifterit plus,, & leurs femences ne Jbric
pas parvenues-fur lés terres nouvelles que nous
’connoifforis; ‘ou du moins la nouvelle furface Tê- che ti’a pu les féconder." Quant aux Espèces qui
iferetrouvérit dans l’autre Hëmîsphêfe, il efl aï-
{nvë de deux choies Tune (ou peut-être toutes
¡deux)"; que íes ïjles[ devenues Montagnes dans
(ce Continent[, avoiçnt déjà .ces plantés ; ' ou, cpïc
[dans le pfogfès de la R è ’v o l u t i o n . les re-
des Courans y ‘ portereiit.^dës. "TeïaepceS#
[enlevées d’es CùKtiwfKr enfoncés. . * .
La CJaiTe des Animaux, poprroit, â.yeç-quelques
¡cpniiaéraçions . particulières, rentrer-dans cette
!explicatiop générale,; mais comme, on u,çru qju’el.-
Ùe fervoit d’appui à un Syfiême .bjfn. différent , il
uautrquejq la irajte à part, & que;pfemjèreqaent
Syftême f°j?. f ùiïsq ' ' % b
. Jej,me bornqrar, donc, aux Phénomènes précé*
,dens pou» conclure ici d’avance , que notreRE-
voLUTioN s’y trouve indiquée,dp la manière
[précife dont je J ’ai pofée : „ c't&. tn- çhangeant de
:» .L it , que la Mer a, abandonné nus Continens.’*
Ce qui fera encore certifié,; par l’examen du Sys-
îême dont je viens -de faire mention. Je paflb
pour le préfent à un Phénomène d’un autre geq-
re, qui appartient à la Re’ v o l ù x io n fous un
point de vue plus Réitérai.