
q a l , ne tenant pas totalement au droit è
plus fo r t , puille lui oppofer quelque barrière,
Le Souverain , en qualité de Seigneur , e[j
jugé lui - même par les Tribunaux d’après ce
principe, & ne paiTe jamais outre pour ion in.
térêt particulier. •
Sans doute qu’enfin le Corps entier de l’£
ta t , ne facrifieroit pas le bien public, au ca
price de gens ,^quiprétendroientobilinément
par pofleffion immémoriale , garder un droii
exclufif fur des déferts dont ils ne fauroiei
jouir. Mais comme il eft impoffible de pofei
exaêlement les limites de ce qu’on nonp
les droits naturels, & que les dédiions arbi
traires font très dangereufes ; on ufe de li
plus grande patience, pour amener peu â pet
les hâbitans de ces déferts à comprendre eux
mêmes, qu’il efl: abfurde qu’ils s’oppofent ai
bien public par de telles prétentions. On j
donc entrepris d’introduire un arrangement,
qui, à fon tour, pourra devenir Loi par ïufagt
& qui a droit de l’être par la râifon. Ayani
examiné d’après l’expérience , quelle étendue
àe Bruyère fuffifoit pour le'pâturage d’une
vache , • d’un mouton , d’une oye de.
comptant le nombre de ces animaux qu’un
Village entretient, on l’engage à confentif
4 e recevoir, comme une Commune déterminée
& aflurée pour toujours fous l’autorité publi*
bue, l’étendue fixée par ce calcul.1 '
| Les Communautés qui oftt déjà confenti à
bette règle , comprennent fort bien qu’elles
t o u t gagné, & l’on espère qu’elles y consentiront
toutes. C’eft une compenfation
bien grande pour elles, du facrifice de leur
poiTeffion imaginaire , que la folidité d’une
I poffefiion déterminée : & l’avantage mutuel
ique fe procurent des établiflemens voifins ,
bu leurs en fans font préférés, vaut bien mieux
q u e la joaïiTance idéale de déferts ,. qu’ils ne
voyoient qu’en paflant. D après le meme
11principe, on aligne aufii aux nouveaux Co.
I ; Ions une étendue de Bruyère pour pâturage ;
1 qui efl; une Commune, quand ils font plufieurs
■ dans un même hameau, ou qu’ils fe trouvent
| â peu de diftance. En un mot > tout l’enfem-
| ble de ce régime porte les grands t ra itsü u
; Gouvernement paternel.
Mais imagineroit-on ce qu’il faut de Bruyè-
[re pour le pâturage d’une feule vache 1 La
f connoiffance de cette fixation fuffit pour faire
comprendre, combien il reftera encore à fai-
re dans ces Pays-ci, même après qu’ils feront
f peuplés fuivant ce plan.- Une vache confu-
* me le produit fpontané de 20 arpens ; c’eft-à-
dire, tiers Àn terrein qu’oeçupte 4a-plus
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