
de haut en bas: puis on en met un autre couche
en fens contraire, en fixant chaque corde
de deflus, dans les intervalles de celles de
deflous, par des chevilles crochues enfoncéesi
au maillet. Par cet expédient très prompt, jjj
brèche eft réparée avant que la Mer s’élève!
de nouveau: & l’on veille fans cefle jusqu’il
ce que la crife foit paflee. C’eft une marée
de pleine au nouvelle L u n e , qui fe joint à toutes
les autres caufes qui font élever les eaux j & cet
te caufe extraordinaire n’ eft pas de durée. Lt
natte demeure cependant, n’empêche point
la brèche de fe gazonner. L ’herbe croît danl
la paille, & ellë eft enracinée dans l’argilléj
avan& que la natte foit confumée : j’en ai vu
plufîeurs exemples le long de la même digue.
Dans cette promenade j’ai apperçu au
N . 0 .,vers le plus grand éjargiiTementdu Golfe
, une immerife étendue de terres nouvelles!
au dehors des Digues. C’eft un objet intères-
fant, & j ’ai formé le deflein de fuivre la Digue
jusques-là.
L E T T R E
L E T T R E C X X V I I I .
I ' v '$MÊ 11 à
¡Allongement rapide du Continent dans la Pro-
^ vince de G r o n i n g u e — Description du
Pays £? du f o l— Marque du point où
¿’allongement a commencé.
G r o n i k g u e , le 20e, 7bre. 1778.
M A D A M E ,
PLus je vois ces Pays-ci, plus je fens qu’on
en a trop négligé l’étude. Il falloit les
ivoir , avant que de décider, ou de répéter ,
,que la Mer a abandonné fuccejji’oement nos ter-
ires , de quelque manière que ce foit. V . M.
fera frappée des nouvelles preuves que j’y ai
puifées contre tous ces Syftêmes.
En quittant D elfzyl le 18*. dans la matinée,
je fuivis la Digue au N . O. pendant deux
heures, & j’arrivai à ces terreins extérieurs^
qu’on ne tardera vraifemblablement pas à ren*
<£ 4 fer