
âg * f c i S T Ó I k E X. Part«;
C’eíi aíníl que ces Etarigs, & en particulier le
FIjueJJen - M eer, deviennent de plus en plu8
profonds ; & que lorsqu'on veut les defïecher,
il faut y employer dés Moulins à vent? ; car
leurs fond eft plus bas que celui des Canlaux.
De Sioten je revins à Staverefile long des
Etangs, eñ paiTânt pàr Ealk. 'to u t le fol elï
de fable ; triais ce n’eftpas la Geeji niêriie. Ce
fable a été étendu & nivelé par les eaux du
Continent : il eil parfaitement horizontal ‘
& ne contient ¿pte très peu & de très petites
pierfes. Il y relie cependant quelque «
rein viefge , qu’on reconnoît plutôt â foii
produit, qu’à fa différence dè hahteur ; car
ces parties de s’élèvent qtfe dé quelques
pieds, & fort infenfiblement, ati d’effus du
niveau général. Mais elles ne font couverte^
que d’une herbe maigre Ou de bruyère; de
tranchent âini! ávec íes Prairies qui leá environnent;'
Leur fol eilaufll très donnoiffable;
c ’eït la vraié Geejl, mêlée de gros fragment
de granit & de pierre-à - feu.' On voit donc
encore là les limites du fol continental: fa fuim
te avec les atterrijfemens e ii recouverte par le
fable que les eaux continentales y ont étendu.
Ce matin je me fuis embarqué à Staveré
pour traverfer l’embouchure dû Zufder-Zb
me rendre en Nord-Hollande.- Enckhuyferiy
ai
L e t t r e CXXX. s e l a T Ê R R E f jtty
où je me trouve, eil un bon Port de Mer;
mais ce n’eil pas à quoi je me luis arrêté.
T’ai été auffitôt fur la Plage hors des Digues,
où fe forment aufli des Quellers , dont j’ai
examiné la coihpoiition. Ils font pàr couches,
comme ceux du Pays de Groningue ; &
ces couches font aufli féparées par du gazon.
Mâis ce qu’il y a de particulier, c ’eil qu’ entre
ces couches, il y en a de fable à coquil-
jles, aulieu de vafe. C’eil cependant la mê*
jme Mer qui a fait ces dépôts lï différens.
ÎAÏUff nous avons là un exemple de ce que
peut produire la différence des Courants,
& de ce qu’ils ont fait dans l’ancienne Mer
én fabriquant nos Plaines nos Collines ëc nos
I Montagnes.
Tome K T L E T T R E