
eaiix en bafle marée. On eft donc dispenfé
de les puifer comme en Hollande ; ce qui di,
minue confidérablement & les risques & les
fraix. J e dis les risques; parceque des ouver.
tares dans la digue qui ne font que répan>
dre de l’eau fur les terreins, fans les emporter,
ne font pas ici d’une bien grande conféquen,
c e ; l’eau s’écoule bientôt par une bafle ma-l
rée* Aulieu qu’en Hollande, ii une fois le]
pays étoit tout entier fous l’eau, il lè feroitj
peut-être fans retour ,* puisque pour le rétablir,
il faudroit entreprendre tout de nouveaa]
ce qu’on n’a fait qu’à la fuite des fiècles; c’eÜ
à dire de puifer l’eau fur toute la furfacè dii
terrein * de pluiieurs pieds audeflous des bas-
fes marées, & en Une multitude d’endroits
jusqu’à 15 pieds.
Il paroît par d’anciens documens / que
Marfcb la plus anciennement cultivée dans
ces Contrées, qui eft Y Alt eland près de Stade
, l’eft depuis le commencement du 12«,
Siècle ; & que ce furent des Hollandois qui
en firent l’entreprife; Mr. le Baron de Bo'den-
haufen, a bien voulu me procurer à cet égard
toutes -les informations dont j’avois befoin;
& principalement par Mr. Halterntann / Secrétaire
de la Régence, qui- a eu la bonté
de me communiquer plufiears A&es concer-
W Ë § nani
A s ces prifes de poileflion. Le premier eft
A j i o é . F r é d é r i c Evêque de Hambourg,
pifmit alors à quelques Hollandais, de mettre
en valeur à leur profit ces terreins incultes &
marécageux ( a ) des bords de l’Elbe, fous des
conditions, exprimées dans l’Aêle. On a
aJp un Diplôme d’HENRy Duc de Bavière
$||eSaxe,qui concéda en 117 1 à des Etrange*
, un Marais ( b ) des bords du fVefer
pÆ de Brème, aux mêmes conditions ( e f t - il
dMans l’A& e ) quon a déjà faites à des Hol-
¡¿mois établis dans les mêmes terreins.
B/o ilà donc des dates fûres. Ces atterriiTe-
mfns de.l'Elbe & du Wefer n’étoient que des
marais au 12me Siècle; & depuis que ces
plmiçrs terreins ont été conftatés par des di-
gi|es, il s’en eft formé beaucoup d’autres ,
qion a environnés fucceflivement de nouvelle!
¡digues. Nous avons donc aufli des marques
de progrès.
JCe font là de vraies données pour la décou-
ve&e des tems ; & en les fuivant, avec la
cirConfpeêlion qu’exige toujours la Chronologie,
il me femble qu’on peut en tirer des
confia)
Ttrram huÜenus incultam, putudofamqtie.
(Fi) Deferlam pa/udem. C ’eft de là que ces tdreins,
quoique cultivés, ont retenu le,nom de Marfcbt, quiügnifie
¡mkais ou P e ji humide.