
eaux extérieures, & je ne me décklèraiqu’a>
près avoir bien examiné;
L ’autre fait qui concerne la tourle', B: que
je tiens commë-^-'précédent - dè.'.-Monsr,
Oeder , à qui toutes les côtes 3e-des-Mer»
font bien c o n n u e sV a mejette r dans une
hypothèfe plus incertaine. Je l’annonce
comme telle à V . -M.: cependant-Elle ver.
ra qu’elle n’ell pas entièrement gratuite,
Elle me vint à ■ Péspric dans les vaftes $
profondes Moors du Pays de Brème; -mais
je ne la hasardai pas alors, parce que j’au*
rois été obligé de fuppofer presque tout,
Maintenant j ’ai un phénomèné’ qui di.mi<
nue le nombre des fuppofitions, & qui ^ar
là m’çncourage.
Près de la Scanis, dans la Mer Baltique ,\
eft une Ifle nommée Bcmholn, environnée
de Collines de fable ; dont lé milieu elt
une vafle Tourbière, fous laquelle on trou«
v e quantité de fapins, couchés de la circonférence
au cehtr,e. Cette dernière cir-
conftance, pour le dire en paifërit, prouve
toujours mieux que ces arbres n’ont pas été
abattus par des inondations, -mais parles
Vents-. Ici,plongeant du haut des Collines,&
tout le tour en différens tems, les Vents ont
renverfé ces arbres quand la tourbe a été profonde
è & molle , & les ont ainii couchés de la
¡circonférence vers le centre,
i Maintenant, l’Hypothèfe qui avoit befoin
jde Pce fait pour prendre une plus grande con- tance, eft , que la Tourbe ejî l'origine des
ouille s , ou Charbons de terre ,
Les Naturalises avoient conjeéturé depuis
f ongtems, que la Houille provenoit de fubftan-
Jfces végétales : fon toit de Schiite argilleux
■enferme toujours des empreintes de végé-
Éasx, & très fouvent on en trouve dans fa
Jfubftance même. Mon frère a vu des Mines
■de Houille à Bovey près à’Exétèr, qui renfer-
pnent, avec des empreintes de végétaux ,
[quantité de pièces dé b o is , comme on en
[trouve dans la tourbe: nous avons de ce bois
[dans notre Cabinet, ôz ce phénomène n’eft
pas rare.
Tandis que j ’etois dans les Moors du
■Pays de Brème, que je contemplois cet amas
limmenfe de ibbilance végétale, que je voyois
h tourbe compare ôz noire du fond : me rap-
[¡pellant en même teins d’avoir brûlé de la
| \tmrbe qui exhalait une forte odeur de foufre,
| je fus frappé de l’idée, que c’étoit là l’origine
de la Houille; & tout de fuite cette hypothèfe
s’arrangea dans mon Syftême Cosmologique.
C’efl; en cela que l’Ifle de Bornbok1