
des Inégalités & des monticules ; & s’il eft re.
couvert, c’eftj ordinairement de tourbe. Telle
eft la dispofition générale du fo l, & voici
quelques détails.
Arrivés à Avenhorn nous fommes entrés dans
un très vafte terrein , nommé le Beemfîer, dont
le defféchemenf ne date que de 1607. Il eft
plus abaiiTé que le relie du Pays, & il exige
des Moulins-à-vents pour le délivrer des
eaux de pluie. Sa furface eft de limon orgil-
leux, & fbn fond de fable a coquilles. Nous
en fommes fortis par Schermerhorn y en tra*
verfant une arrière - digue, qui garantit ce
Polder de l’écoulement d’un terrein à tourhii
qui eft par derrière. Ce dernier terrein .eft
enPrairies;& la tourbe yrepofefur lefable fin.
Son fol eft inégal & en quelques endroits
allez élevé.
D e l à , traverfant une autre Digue, nous
fommes entrés dans un Polder plus ancien,
nommé Scbermeer ; ce qui en marque l ’origi-
n e ; c’eft un Etang ou petit Lac defféché.
Son fond, dans îa plus grande étendue, eft
de fable marin à coquilles, & fa furface eft
limoneufe. On connoit qu’il eft ancièn 311
feul partage des PoiTeffions: elles fe font
agrandies en diminuant de nombre, par le
moyen de l’argent; il y a de fort belles Campa*
ijagnes & dés chaumières ; aiilieu que le
Beetnfler-çonferve encore les belles formes de
■a jeunefle.
I En approchant à’Alkmaar, toujours dans le
hchermeèr, le fable fin commence à être mêlé
à l’argille, & auprès de la Digue de ce cô-
|é là, ce fable eft presque pur. Le terrein
eft beaucoup plus élevé > au dehors de cette
Bigu e , & de là il continue à s’élever vers
K s Dunes , qui neJ font plus qu’à une petite
diftance. Ç’eft dans ce terrein plus élevé,
que pafle le Canal qui vient de Hrnn à
Mlkmaar.
I Cette dernière Ville eft très fingulière. Elle
eft bâtie à l’antique, mais toujours très
propre; car on renouvelle fans celle la pein^
tpre des maifons, & on les lave avec foin.
II y a une multitude de Canaux, couverts de
Barques auffi propres que les maifons , &
ilous les quais font plantés de beaux arbres.
Ç’eft là que je me fuis embarqué.
I Pendant quelque tems nous avons fuivi un
Canal qui borde le Svhermeer en le dominant
■environ 10 pieds. Puis nous fommes entrés
dans une grande Meer ou Lac dont le
fond eft à peu près au niveau du Scbermeer,
fu’il borde encore; & me voici dans le Pays
T 5 des.