
s’échauffer; a0, des circonftances favorables à cet
égard en certains lieux ;*3°. les abris des Montagnes.
Mais il fe fit auffi des changemens dans la latitude
& dans la hauteur des lieux, par le déplacement
de la Mer-, & en voici les Caufes.
L ’I n e r t i e , Loi reconnue dans tout Corps en
mouvement, produit cpt effet particulier fur notre
Glphe; „ que tous les Corps qui font à.fa fur.
„ fa c e , acquièrent exaélement le même viouvs-
„ ment qu’elle, & continuent à la fuivre par cet-
,, te première ïmpulfion, jusqu’à ce que les cir-
*, confiances changent: ” C’eft par là qu’une pierre
, qui fe détache du haut d’une tour, tombe à fon
pied; qu un Danfeur de corde retrouve fà corde
au-deffous de jui ; que les Oifcaux ne relient pas
tous dans les Espaces celefles, -dès qu’ils prennent
le vol : c’eil de là encore* que réfulte un
Phénomène moins remarqué, & qui fe lie plus di-
reélement à mon objet, je veux dire , des Yents
àeNord - Eft ou de Sud- Guefi,. procédans de mou-
vemens de Y A ir , qui, fans cette caufe, feroiem
exaélement Nord ou Sud. J’ai eu l’honneur- de
l ’expliquer une fois à V . M. & je le ^épéteraf ici.
Toute Y Atmosphère, abflraaion faite des Caufes
particulières qui l’agitent, tourne avec la Terre
; parce que chacune de fes particules a appartenu
une fois à la maffe même de la Terre, & qu’en
s en détachant, elle a confervé le mouvement qu’elle
y avoit acquis. L ’air eft calme, quand ce prer
mier mouvement fe conferve ; c ’eft-à-dire, quand
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l’Atmosphère fe meut exaélement comme la furfa-
e de la Terre. Il fe meut alors rapidement fous
'’Equateur, où le mouvement de la furfaèe de la
erre eft très rapide; & il fe meut de moins en
oins en allant jusqu’au Pôle ; & partout , c ’eft
le calme. Mais fi quelque caufe chaffe de l’A i r
u Nord vers le Stid; cet A i r , arrivant à notre-
atitude où la furface de la Terre tourne plus ra-
idement qu’au Nord, & n’ayant pas encore-acquis
a vîtefle de celui qu’il déplace , refie en arrière com--
aradvement à la Surface de là Terre ; & alors nous
e heurtons en allant vers l’Eft ; d’où il nous fem-
le que çe Toit un Air qui fe meuve en venant'
üNord-Efi, & qui nous frappe, nous immobiles.
i au contraire quelque Caufe chaffe de l’A i r du
y vers-le Nord i cet A i r , en arrivant chez nous ,
p plus de mouvement vers YFJl que: notre partie
e la furface de la Terre; alors il nous devance,
nous heurte du coté de YOuefi-, c’eil donc un-
ent de YOuefi, plus ou moins Sud.
Il réfulte du même principe une confîdération
fiez fingulière. Je fuppofe une Ville affiégée,
située à cette latitude ou la furface dé la Terre fe
eut en tournant, exaélement avec la vîtejje d’un-
oulec de Canon, & qu’-il y aît des Batteries à
’Orient & à l’Occident de cette Ville» Il nous
emble d’abord que les Boulets doivent frapper
es Murs exaélement par la même caufe; & ce-
endant c’eft par des caufes très différentes, & en
quelque forte oppofèes. Tous les Boulets qui font
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