
ch faire de la chaux. Elle ne devoit point cette
propriété aux dépouilles des animaux marins ; car i<>,
ces dépouilles ne pou voie Ht qu’être moins abondantes
dans les tems plus anciens; & c’eil dans ces teins
anciens que fe font faites les plus grandes accumulations
calcaires, z° . Ces plus grandes accumu-
lations, telles que les Bornons des Æpes on les Alpes
calcaires y contiennent incomparablement moins de
corps marins, que beaucoup d’accumulations qui ne
font pas calcaires (a). 3°- On trouve des matières
calcaires parmi celles qui font primordiales dans
le fens défini (b). Ainfi ces matières n’ont point
d’origine connue.
La M e r, durant une Période dont la longueur
c il auiïi inconnue, continua de faire des accumula-
fions dematières calcaires, de plus en plus mêlées de
corps marins : le Ju ra & quantité' d’autres Montagnes,
Collines & ,Plaines, font dans la claffe dei
«es accumulations calcaires, de plus en plus récentes
& facilement reconnues pour telles.
Les Fleuves , cependant, charioient à la Mer des
débris de végétaux & à*animaux terrejires ; la Mer
elle - même'v en enlevoit de deiTus fes bords; fes
Courants transportoient toutes ces dépoùilles terr
rejîres,
(a) OtI retrouve le môme Phénomène dans les importantes desr
triplions qu’a donné Mr. Pa l l a s des grandes Chaînes de Montagnes
de la Sibérie.
(b) V»yagt aux Alpes, pagè 398 de ce Volume, & dans note
4 te d’endroits de cette .même RéUtion,$* ji ¿1
KJlres, & les enféveliffoient avec fes propresrpro-
áuñions ydans les accumulations de matériauxrdont?
feformoit ce Sol /¿conduire dû à fon travail.
I Mais elle n’altèra pas feule la furface de foii.
mnd:' fes eaux s’y filtrèrent & occafionnèrent de*
■crmentations intérieures ; il s’y alluma des F eux,
y s’y forma des Fluides élafliqucs, ce Fond s’ouvrit
lucceifivement en mille endroits, il en fortit des
■’orrens de matières liquéfiées, les Laves s'aceu-
liuJèrent les unes fur les autres, & formèrent tou-,
tps ces Montagnes volcaniques que nous découvrons
fie plus en plus à la furface. de nos Cùntinens.
I Quand les Feux fouterreins, & fous* marins en
inéme tems, qui prodüifoient cette nouvelle classe
à’accumulations fur le Fond primordial de la M e r ,
l’éteignirent ou furent fuspjendus , la Mer recou-
irit de íes propres dépôts une partie des matières
flu’ils avoient accumulées ; & quand il y eut intermittence
dans l’aêlion des Feux, il y eut auffi des
louches alternatives de dépôts de la Mer & de dé*
pots volcaniques.
I Les vuides qui fe formoient dans l’intérieur de
la terre, par la fortie de ces matières liquéfiées ,
par celle de toutes les matières naturelles qu’elles
■ntrainoient, par celle même des exhalaifons, ne
lormérent pas de larges & profondes Cavernes ; car
lien-tôt les exhalaifons àuroient pu feules s’élever
jSusqü’aux ouvertures de leur- voûtes t tandis qu au
Contraire les Laves continuèrent d’y arriver, &d’ê-
Irepouflees au haut des longs canaux q«i fe eonfervoient