
Il eft certain par les Phénomènes, que la Met
a couvert nos Continent ; il l'eft aufli, que tandis
qu’elle les couvroit, fon niveau s’eft abaiffé. Cet.
te dernière Propofition s’appuie fur des Phénomè.
nés particuliers , que Mr. d e B - u f f o n nerap.
porte pas, & dont j ’ai fait mention ci-devant (r),
Mais i fn ’eft pas moins certain par les Phénomènes
, que lorsqu’enfin la Mer s’eft entièrement retirée
de nos Continens, cette retraite n’a point)
été une diminution de fon étendue, mais un transi
port d’un Lit à un autre; & que depuis ce changement
, ni fon LU ni fon niveau n’ont changé,&
qu’ils ne tendent point à changer ( r ) . D ’ailleurs
les Montagnes primordiales ne font point les bour-j
foufflures d’une matière vitrifiée.
Enfin, la Propofition fondamentale de tout ce
Syftême, à laquelle tout eft lié ; celle en un mot,]
qui fait le fujet général des E p oqu e s de i a Mat
u r e ; eft celle-ci.
„ La Terre ayant été originairement un Gio-
• be de matières en fufion, s’eft refroidie fucces-
„ fivement & continue de iè rèfroidir.,i
C’eft le dernier objet que j*a.i traité, & il eft;
xéfulté de cet examen, que la Terre ne fe rèfrà
dit pas.
T e l eft l’enfemble du Syftême cosmologique de
Mr. de Bu ffon, dont les déve]opperaen3 renier-
; ". • ■ metit
(r) Page 480 de ce V o l .
( j ) Ge font là les principaux objets auxquels fe rapportent |i
plupart des Phénomènes que j’si rappellés daas le cours de l’cïps-1
fitîon de mon Syftême.-
meût quantité de faits très vrais, très intéreflans
pour l’Hiftoire naturelle , & fupérieurement décrits;
mais ils appartiennent à plus d’un Syftême,
& en particulier ils fe rangent tous dans celui auquel
je vais revenir ; & V ; M. verra dans la
prochaine Lettre que j ’aurai l’honneur de L u i
iadrefler, que ce même Phénomène des Os d’Elépbans
[dans le Nord qui m’a conduit dans ces détails
[fur la Chaleur ; s’,y lie de, la manière la plus frap-,
Ipante.
Je devois au mérite la célébrité de Mr. d e
B u f f o n , de n’eXaminer légèrement aucune de fes
Hypothèfes; c’eft en partie ce qui m’a conduit à
être long dans tous ces examens. Il en eft réful-
té.fans doute,que fon H i s t o i r e n a t u r e l l e , entant
que générale, eft défcftueufe ; mais elle n’en
eft pas moins, comme particulière, un tr’éfor de
faits & de beautés;
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