
L i t de la M e r ; tome l ’Hiffoire naturelle le dé-
pofe ; & elle montre en> même tems, qu’ils ne
fauroicrrt être plus anciens qu'environ quarante
Sièclef: C ’eft 1k une Catastrophe certifiée par
l ’état de la Terre, & c’eft le premier des liens
qui unifient YHiftôire ■ n a tu re lü■ à YHiftôire K p
crée. J’aurai l’honneur d’en montrer à V j M.
nombre d’autres , quf rendront cétte union in-
difîoluble. ; En un* mot,’ YHifloïrè naturelle &
jjnême celle des Hommes, feront liées à YHiflaire
facrée , plus fortement, & d’une manière
¿même plus uniforme, que les Monumens de la
iG rèce , ne le font avec ce què YH ijlo ire nous
{s. transmis de cette partie de notre Continent.
C ’eft ce lien de la Cosmologie à la Révélation,
qui a été caufé que nous-ne nous fommcs point
liâtés, mon Frète & moi:!, de publier nos ob-
fervations ou nos remarques, à mefure que nous
les fàifions. Il eft fans doute' agréable de n’être
pas gagné de vîtefle dans cette carrière : mais
ce n eft-là qu’un petit intérêt, en comparàifon
de celui d’affermir la-bafé du Bonheur des Hommes,
auqueh ori participe foi-même.:J1 : Àuffi cha-
'cühe de ces obfbrvations ou de ' ces î remarques,
que nous avions faites & qui venoità fe publier,
augmentant la confiance que noüs y avions
prife', devenoit un nouveau plaifir pour nous;
ainfi que tout ce que ■ nous n'avions ‘ pas obfervé
pu remarqué nous - mêmes , qui vènoit à s?j
- Mais avant que d’entrer dans l’expofition de
ces liens qui unifient YHiftôire naturelle à YHis-
iôire fa c ré e , je vais prendre les chofes 'de plu*-
haut; & avoir l’honneur de montrer àV .M ., que
la partie du R é c it de Mo y S e qui précède les
tems4 d’où commence à-dater notre- Hift'àife nu-*
turelle*, & dont pafeonféquent nous ne pouvons-
¿voir des preuves' de Fait, n’offre rien du moins
qui foit contraire ni à des Faits, nïàlaR aiibny
éc nous amène naturellement au tems , où nous
pouvons remontrer par les, Phénomènes., I Wjf*
Moÿse , en éclairant les Hommes fur l’Or/gL1
ne de YU n iv e rs ,, fur la leur propre , fur leur
deftination & leurs Devoirs, ne prend point le
ton de la Pmi no soph ie qui énfeïgne-, mai*
celui de la R e’v ë’l a t r o n qui dévoile. |
C ’eft là un premier caractère qui frappe,;
quand ‘on compare M o y s e , Conduéteur &
Législateur d’un Peuple & qui ne s’annonce-
point comme. Philofbphé, à ceux qui fous ce
Titre ont entrepris bien longtems après lui d’instruire
les Nations. Mais je ne prefferai pas ic i1
cette confidératron, qui trouvera fa -place ; je
Veux feulement examiner ce qu’il ndus dit.
■ ’ ILUnivers a eu une Origine ; & cette O ri-
gine procède d?une C a u s é p r e m i e r e i n -
t e l l i g e N T E ' , v Tel eft le grand Fait qui
nous efl révélé datis* le premier Chapitre de la
G e n e s e . Examinons ce que M o y s e auroit
pu y ajouter.’ fP | ■ ' -:i
v ' :' v ' R r 3 Se-.