Au motneht de’ 1,’éntière’ libération dos nouvelles
terres y les grands Agens, qu’elles renfermoieni
encore, n’ayant plus à fôulever l’Eau pour rompre
les- Voûtés de leurs Galeries, firent, en 'quelques
endroits foibjes, de nouvelles explofions, d’autant
plus efficaces pour disperfer les débris du fol fracas*
le, què rien ne s’oppofôit à leur paffage. La fur*
face de nos Continens reçut donc à cette époque
de nouvelles grêles de pierres primordiales. Mais
cescaufes s’épuifèrent faute d’aliment^, & ne lais,
fêrent point de traces, parce que ce n’étoient pas
des Cavernes, mais des Galeries dont les Voûtes le
perçoient ; & qu’il n’en fortoit point de Lave fous
aueune formé. Les matières deflechées ne fer;
mentèrent plus; les Feux s’éteignirent, partout ou
lés matériaux qui les produifoient ceffèrent cj’avoir
des communications avec la Mer : tandis qu'au
contraire il s’alluma de nouveaux Feux dans le Lit
où elle s’étoit retirée, & où fe formèrent bientôt
ces Archipels volcaniques , dont quelques foupirauj
grondent encore.
Telle eil Madame la grande Révolution, qui
partage en deux Périodes très difiin&es , la partie
de la durée de notre Globe que nous pouvons retracer
par les Phénomènes. ? La première eil celle
| dont
1 là déduite de ceux qu’il avoit pu obferver dans Ton Pays. SaDic-
fertation eft maintenant traduite en François dans le Journal dç
Pbjjîqut de Mr. l’Abbé R o z i e g.
dont je viens d’esquifler LHiftoire à y .M .,p e n -
dant laquelle nos Continens fe préparèrent ; ]g Ré*
solution nous les a livrés; il faut maintenant en
liiivre l’iiiftQire jusqu’à nos jours, L :
L E T T R E C X X X i X^ Jl
Suite du même Examen — H i s t o i r e m o d e r n ç
de la T,e r r e . ' tfirr
r -n L o n d r e s , Janvier i?78t
M A D A M*E, ft •
DÀns la partie de YHiJloire de la Terre que j ’aï eu
l’honneur de retracer à V .M . par ma Lettre
précédente (partie que j’appellerôis YHiJloire dncien-i
ne de notre Globe,) je n’avois pour me conduite, que
des Monumens antiques, très défigurés par le teins;
& c’eft beaucoup, qu’ils portent encore des caractères
allez précis, pour que nous puifiions, y démêler
& desÇaufes & des fuccefîions déterminées ;
quoiqu’en découvrant ainfi des Périodes, nous ne
¡millions calculer leur longueur.
Nous avons heureufement bien plus dé fecours
dans YHiJloire moderne t e notre Planète ; je Veux dt-
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