
formant .divers ruiffeaux qui fe réunifient, en
trois principales ' Rivière? $ lavoir , VOJie ,
qui s’écoule immédiatement vers la Mer; la
Schmngtie-, gui. fe jette dans l’Elbè à Stade;
la Hamme & la fV n p t% qui, fe joignant à la
fFuime, vont je jetter .avec elle dans le We>
fer au deffous 4 e Brème. Tels font les canaux
naturels dans lesquels l’éponge des
Moors verfoit par fa furface fes eaux fuper-
Rues , &, qu’pn employé aujourd’hui à des*
fécher cette furface pour la rendre fertile.
Pour que les premiers établiffemens fuiTent
plus tentatifs, on a choifi d’abord les pofi*
lions les plus avantageufes : ce font celles
qui fe trouvent près des eaux' courantes ;
parce qu’on y établit plus aifém,ent des Prai*
ries. Elles écoient aufli plus convenables
pour l’Etat v ' -par?© qu’il en coutpic moins
pour le deffécfaement, & pour procurer aux
Colons des transports par eau.
Dès qu’un, tfl lieu eft choifi: pour y fairs
un V illa g e , on y prépare d’abord un grand
chemin ; ce qui fe fait en creufant deux profonds
folles ,* l’un allez large pour porter de
petits bâteaux l’autre moins la rg e , maie
également profond. Il faut cette égalité de
profondeur »pour que le longmatelas, qui formera
la chauffée, s’abaiffe également de part
&
k d’autre en s’effuyant ; fans quoi il fe jetterait
tout entier du côté où il s’affaiffe-
rpit le plus. Une chauffée d’une dixaine de
lieds de haut, qui feroit faite de bourre tç-
die, feroit l’image exatte de celles des Moorf.
Le large foffé, qui aboutit à quelqu’un dçs
Brands écoulemens naturels, reçoit les eaux
le tout le territoire du Village ; & par de
petites Eclufes, on y conferve l ’eau partout
à une hauteur fuffifante, pour porter de petjjts
bateaux; qui de là paffent dans les Rivières.
I On divife toute la furface du territoire prp-
jetté, en plattes - bandes de 24 pieds deterge,
féparées par des foffés d’environ 22- pieçis
de largeur & de profondeur, dirigés de manière
que leurs eaux réunies puiiïènt être reçues
jar le canal. On a trouvé par l’expérience,
que cette diilance de 24 pieds étoit la plus,
convenable. Il faut éviter de multiplier Ifs
foffés inutilement ; & on fait aujourd’hui
que les foffés de cette profondeur, fuffiferçt
Jour deffècher la furface à i a pieds de diftap-
qe de part & d’autre. Les portions de cçs
plattes - bandes qui font du côté de la Riviere,
font deirinées aux Prairies ; le reile aux
grains, aux légumes, & aux demeures des
Eolons. Ce premier établiffement, fait par
l’Etat,répond à l’idée que j ’avois esqujfîëeén
Kcrivant à V . M* de Pojlel (a). ^
( a ) Tome IV, page 74.