
„ gnes, tout femblables à ceux que noiisr hall.
tonr.” ( 8 ) ' " \
Mais les eaux du Cie lt & les Torrené qui en
téfültent', perfeélionnent les Montagnes & ne-lej
détrtiifeiït point ; & les Bancs de fable qui fe for.
ment dans la Mer pair les dépôts des Fleuves, ne
pourront devenir des Montagnes continentales ^
par quelque grande dévolution à la furface du
Globe , provenant de Caufes extraordinaires &
jusqu’ ici inconnues ( o ) .
a L e s Eaux ont donc’.couvert, & peuvent, en.
j, core'.lucceffivément cduyrir toutes les parties
„ des Çontinens terreftres.’ ’ (p ) ,
«Elles ont couvert.. > . Oui , « toute la Surface des]
Çontinens l’attefte —— Elles peuvent encore fucces-l
jivetnent couvrir. * .. N on ; l’Hydroftatique & l’Histoire
naturelle s’élèvent contre cette ¡Proportion,
Ces deux Caufes de formation.des Continent 1
étaient. celles que M r . d e B ü ï f o n employa:
dans fa T h é o r ie de l a T e r r e ; parconféqueRt J
avant la publication des Epoques de l a , N a tu r e ,
-je ne pouvois examiner que celles- là ; ,& j^aijàit
c e t examen, à caufe de plufieurs objets cosmofo-
giqueài très jmportans en eux-mêmes, auxquels 1
•étoit lié ^ tels que l’aââon de la Mer
& celle des Eaux du Ciel fur les Montagnes.Daîisj
les Epoques djs l a N a tu r e Monf. de Buffoîi
, par-
(«) T. de la T. II. Disc. in-TS P«ge rSir
(•J Tome Iî, ptrg'e ê p li ’•-* M » ¡¡¡Il
^p) T. be la T. 1« Dite, ia-ia ftige
arle encore de ces deux Caufes; niais légére-
ent, & fans les appuyer ni les contredire (il
’agit toujours de Caufes qui mettent des Contiens
à f c c ) ; mais il en expofe une nouvelle, plus
’accord avec les Phénomènes, quoique contraire
ncore aux-plus importans. Voici cètte nouvelle
aufe. .
„ Dans le premier réfroidiflement de notre Glo-
¡, be, & lorsque fes matières commencèrent à fe
I, durcir , il s’y fit des bourfoufilures ; d’où réfuï-
J, têrent des Cavernes à l’intérieur, & des émi-
I, nences à la furface. Lorsque le Globe fut at*
I, tiédi , il fe couvrit d’eau à 2Ô00 Toifes de haü- '
i , teur audèflus du niveau aéluel des Mers : les
L Animaux marins fe formèrent alorS, & produi-
j, firent les matières calcaires,' que la Mer accu-
, mula: les Cavernes furent fuccéïïivemënt per-
L céeS par lès feux foùterreins , la Mer s’ y intro-
Lduific, fa furface s’abaifla peu à peu,& fon éten-
L due diminua : les Çontinens fe formèrent ainfi,
L & fe peuplèrent par, la formation des Plantes,
L des Animaux terreftres & des hommes; ce qui
L produifit enfin la Vue*. E p o q u e , celle où nous
L nous trouvons. Ces progrès de defféchement
L continuent; les Mers baiffent tous les jours de
L plus en plus, e? elles lai (fer ont encore à mefure
L qu'il fe fera quelque nouvel affaijfèmekt” (5).
Il
((/) Telle «ft la fuccv'ffion des Epoques, de la II, Ma V ; & le
piffige rapporté mot à mot, eft à 1» pag. 183 de l’Edition in-i?.
Tome F i Q q