
combinées en différens Granits. On diitingue M
bien ces fubilances, & on leur a donné des noms;I
c’eil du Quart#, du Feld Spath, du M ic a , dej
Schorls. Voilà donc des compofans, & parconfé.
•qnent un compofé', & toutes les fois qu’on trouve
des corps en cet état, il femble qu’on foit fondé
à chercher, comment ils ont été compofé s. Les Sdi
fies nie fourniront un autre exemple de cette espèce.
Ces pierres font feuilletées. Or il femble
encore, que lorsqu’on trouve des fubilances con¡-
pofées àe feuillets, on foit conduit à chercher, cm
ment ces feuillets ont été appliqués les, uns iisr
les autres.
Mais à la furface de là Terre, íes Granits, lej
Schtfies , & d’autres matières que j ’ai nommées
primordiales, telles que lés Serpentines , les Roclisl
quartzeufes, les Roches grifes & plufieurs autres;
forment des M o n t a g n e s ; & ce que nous cher.:
chons en Cosmologie, c’e il, comment notre-Ùlm
a des M o n t a g n e s . Il ne s’agit donc plus de Caw
fes chymiques Ou triturantes pour expliquer le C«>
n u , de Caufes délayantes & durcifiantes poure>!
pliquer des Schifies : il s’agit dé Caufes méck\
niques, pour expliquer la formation de--Mo»1
TAGNES.
Si j ’examine ce qui fe paife à la furface de k
Terre*, je vois dTabord en quelques endroits,«nt
Caufe fouterrèine qui poujjeau dehors des fubilances
tèrreftres liquéfiées, & qui, fe maintenant un canal
au-travers de ces matières, en verfe fucceflivement,
t
tnent, dans un état continu ou défuni, tout autour
de l’ouverture de ce canal prolongé en hauteur;
tellement qu’il s’en fait des accumulations
en forme de Cônes, avec, divers accidens particuliers
& connus. J ’apprends donc ainii à connoî-
jre, les matières terrefires liquéfiées, & la forme de
leurs accumulations ; & parconféquent, lorsque je
trouve une Montagne qui aces caraélères, je n’hé-,
(ite pas-à dire; „ voilà une Montagne élevée par
l les Feux fouterreins.”
, Je vois encore que les Eaux agitées charienc
(es matières défunies qu’elles ont dans leur fond ;
bu’elles les dépofent lorsqu’elles deviennent tranquilles
; & que s’il fe trouve dans ce fond des
Corps diftinéfs qu’elles puiiïent rouler, elles les
mêlent à ces dépôts. Je reconnois par là dans
les dépôts des Eaux, deux chofes très caraètèriili-
Iques; la première, qu’ils font par Couches horizontales
ou peu inclinées, & que les fürfaces de
ces Couches font fenfiblement planés & parallèles:
la fécondé, que lorsqu’il:eil arrivé des Corps eon-
jnus fur les mêmes fonds , ces dépôts les ont enfé-
[velis & intimément embraffés. Si donc je trouve
une Montagne, compofée de Couches aquifor--
mes.(a) , & dont la matière, défunie encore ou
durcie, renferme des Corps étrangers connus ; je dis
de même fans hèfiter : , , voilà une Montagne for-
», mée par les dépôtsfuccefjifs des E a u x ”
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(«) J’ai dit ci devant que j’emplfivoîe cette exoreOioh pont la brièveté*'
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