
L E T T R E CXXXVI.
Defcription du Pays & du fol de la route
d A i x - l a - C h a p e l l e C a l a i s ^ pur
, S pa ------ C o n c l u s i o n des obferva.
tions Cûsmologiques faites dans ces Voyages.
C a l a i s , le 26e sire. 177g,
M A D A U E ,
TF E bonheur de pouvoir communique/ à
Y ° ^ Rlï M a i e s t e les oblervations
que j ai faites dans mes tVoyages, m’a fbu-
vent aidé à détourner mon attention de cir-
confiances qui impatientent bien -des Voyageurs
; & dans ce moment je fupporte par le
même fecours celle qui me feroit la plus pè-
flible: car nous voici à attendre Je Navire
fur lequel nous devons paffer la Mer.
La
La dernière partie de notre Voyage n’a
pas été la moins intéreflànte pour l’objet qui
m’occupe, j ’ai peu vu de Pays plus inflruêtif
fur lés révolutions & le dernier état du fond
de Yaneienne Mer. On y démêle ces révolutions
d’une manière très intelligible ; & l’on
y apprend toujours mieux, que le dernier tra-
J vail de cette Mer dans tout le Nord de l’Europe,
comme dans Veaucoup d’autres de fes
parties, a été de recouvrir d’anciens dépôts,
par des lits de fable plus ou moins épais, aux*
quels elle mêloit les débris de cet ancien fond.
C’eft furtout d'Æx-la Chapelle 2 Spa que cette
étude efl la plus inftruétive. Le voile dç
fable que la Mer avoit étendu fur fes anciens
travaux efl entr’ouvert en beaucoup d’endroits
, & l’on voit par ces ouvertures les
fources des corps étrangers qu’elle mêloit à
èe fable.
La dernière Lettre que j ’ ai eü l’honneut
d’adreffer à V . M. fut datée d'Aix la- Chapelle,
Ville fabriquante par les foins de la Nature
elle-même, qui a placé autour d’elle des
Minéraux. La Calamine, cette fubftance minérale
qui convertit le cuivre en léton , efl
fort abondante dans les Collines voifines, &
l’on m’a dit qu’il y avoit auffi des Mines de
Suivre à peu de diilance. Qn y fait donc du
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