
L E T T R E CX XI.
Defcription de T A ltE .L a n d , près de
‘ ~ - S t a d e . ; . ' ;
. S t a d e > Js roe. ybre. 177g.
M A D A M E . J
"jT ’Æeland que je vais avoir l ’honneur
J l J de décrire à V . M. eil un Pays re-
nommé dans toutes ces Contrées , pour fa
grande fertilité , & la richeiîè rurale de fes
habitans. Il s’étend depuis Stade, en remon*
tant l’E lb e , dans un espace d’environ 6
lieues, ou trois Miles d’Allemagne, fur
an Mile de largeur moyenne; & il eil partagé
par trois petites Rivières , en trois
diitri&s, chacun d’un Mile de longueur. ’ Le
premier, ou Erfte Meile , s’étend , de la
Scbwingue qui pafle à Stade, jusqu’à une petite
Rivière nommée Lühe ( comme celle qui
pafle à Winfen ). L e fécond ou Zweite Meile
, eil entre la Lübe & YEfte qui pafle à Box-
tehudci Le troifième, ou Dritte Meile, fait
ï : ■ f
fcartie du reile des Màrfchs qui s’étendent vêts
hlaarbourg. Ç’eil Y Erfte Meile que nous avofts
Eifitéj & c’eft comme fi nous avions vu le
lout ; car les trois diflriéls fe reiTemblent entièrement,
quant aux circonilances qui nous
intéreiîent.
I L’une de ces circonilances eil d’abord d'ê-
|re bordé par la Geefl; & c ’eil maintenant ce
lerrein continental qu’il nous importe de bien
tonnoître. C’eil ce dont le jeune Mr-. Mar-
hrd s’ëtoit chargé à l’avance pour moi. Il
ivoit parcouru toûté la Geefi aux ehvirons de
JStade, à une grande diftance, étudiant le
■errein & fes accidens, & ramaflfant tout ce
gui pouvoit aider à‘ me le faire connoître.
En général c’eil le Sable de toutes les Bruyè-
1■es', avec fes granits & autres pierres primor-
diales, & fes pierres à f e u , la plupart brifées.
Ces dernières pierres avoient en particulier
attiré l’attention de Mr. Marcard, parce que
Idans ce pays elles renferment àflez fréquem* ~
ment des corps marins. Outre ceux qui font
[connus dans la M e r , comme les peignes > quelques
tèrébratules, & quantité de madrépores s
il a trouvé dans ces pierres à feu des entroques
[étoilés, & quantité de ces êcbinites , auffi inconnus
dans nos Mers que l’animal des entroques»
[¿fui ont pourpiquans, les uns des pierres judaï-
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