
pour vérifier fa conje&ure : f i . elle eft contredite,
on fe redreffe ; mais on a vu, par ce moyen, pe
qui peut-être efit t^rdé longtèras.à fe découvrir: & fi
a conjecture eft vérifiée; fi A e i ïàès d’A g e n s , viennent
remplir exactement la place des Form ules, par.
tout où elles expliquoient les Phénomènes déjà con-
nus; .quelle différence de richeffe dans les réfultats!
i t mVïemble voir un homme, qui ne poffèdoit que
âes3 i.^lues de plâtre» en acquérir les Moules.
, . Une, çonfidération bien fimple fervira à me faire
comprendre. £,e. qtie nous nommons les L oix delà
Nature,'.n’eff, que là généralifation de ce qu’ùn fa iil
¡déjà." Par cela même ces L oix ne, peuvent qu’être
imparfaites à quelque degré; puisque nous.fournies
bien loip de connoître avec une perfection fuffifante,
lès Phénomènes les plus, fimples dont elles ont été conclues.
Si donc ..nous . les appliquons, comme For-
huiles rigoureusesy auj;. .recherches, Phyfiques; il ar>
rivera plus d’june fois, aqe leurs défauts nous empêq
çherqnt d’apperçeYoir. .d è s ,Caufes.., Car ne-fufpeétart
point " notre Règle , nous rejetterons fouvent de
nouvelles id é e s , feulement parce qu’elles n’y caq
jrerbht pas rigoureufement, quoique peut-être le défaut
fût. dans la Règle elle-même.
..Commé je foùhaite fùrtout que les jeunes Phy-
c ie n s q u i ont encore à fournir" leur Carrière, réfié-
çhiffent fur leurs .premiers pas, je ne craindrai point
de dire; que fi j ’en ai fait quelques uns dans cette
Science,., je le dois principalement ù .c e que j® 1118
luis pénétré de boiine heure des principes de 'Pur*
s iq t te méchanique de Mr. L e S a g e ; & que ne!
combinant plus dans mon efprit \e sM o ts deGiu-
v i t # , R é p u l s io n , C o h é s io n , E l a s t i c i t é , mais
leur fuhftituant les Idées dûs À g e n V qùi pfodùifént
•es phénomènes g én éraux, je les ai fuiyis dans leurs
R m ■ I m m B H B ]
SYST. SUR LA CHALEUR. 5 63
¿fiions réelles ; ce qui a répandu à mes yeux- quel-
I que lumière dans la nuit des Caufes cachées. j
Je demande pardon à mon Lecteur éclairé, fi je
J ne lui ai préfenté ici que des réflexions qu’il avoit
¿¿ja faites lui-même. Mais tous les Leéteurs ne font
pas éclairés, lors même qu’ils fe difent Phyficiens;
& j’ai cherché .à leur infpirer quelque défiance fur
leurs lumières. Je paffe maintenant 7a mon Objet.
Il s’agit i c i , comme je l’ai dit * d’entrée , if d’ap*
!puyer par de nouveaux développemens d la théorie
¡de la C h a l e u r que j ’ai esquifiée dans les deux précédentes
L e t t r e s ; & je me trouve fingulièrement
I f a v o r l f é dans ce but par une eirconftance imprévue.
C’eft encore à la Haye , & prêt à livre^ cette partie
jde mon Ouvrage à l'Imprimeur » 'que je reçois de
■ nouvelles -expériences qui lui ajouteront de la force.
Elles me font communiquées par Mf. M a r c P i c t k t , 1 m o n Concitoyen, d’après qui j ’ai indiqué les liau-
iteurs de quelques parties des A lp e s à la page 447
|de ce Volume. Je n’ai pas befoin de parler de fon
J génie fii de fes talens ; on en jugera. 1 ]y fr P i c t e t a y a n t c o m p r i s d e q u e l l e im p o r t a n c e
1 é t a i e n t e n P h y f i q u e , l e s P r o b l è m e s m é t é o r o l o g i q u e s
■ qu’il fàlloit réfoudre pour perfeftionner. la Mefure
I des Hauteurs par le Baromètre, s’eft appliqué à cette
1 branche d’expérience , où il relie tant à découvrir.
Pour cet effet, il a commencé par fe faire lui-mê- I me un Baromètre femblable au mien. (Je confeille-
I rai toujours à tout Jeune homme qui fe. voue à la
I Phyfique, de faire lui-même le plus de fes Inftru-
I mens qu’il pourra^ car on ne fe fert jamais d aucun
Inftrument avec autant d’avantage , que lorsqu’on
s’ell mis en état d’en faire quelques - uns foi-meme.)
Pour fe rendre1 l’exécution de ce Baromètre plus ai-
N n 3 1 *