
BtïPFôU en a conclu d’abord la même chofe;
c ’eft-à-dire, qu’il y avoit dans la Terre une grande
Caufe de C h a le u r ; mais il croit qu.elle procè-
de de ce que notre Globe eftune pièce du,Sole
il , & qu’ainii fa Ch a l e u r va en diminuant;
Dès lors il s’écarte du Syftême de M r. de Mai*
SAN, & ilr.ceffe en même tems de trouver aucune
prife dans la Phyiique ; car cette' diminution
de C h a le u r ne fe fonde plus que fur
l’Hypothèfe même; c’eft-à-dire fur ceci: ’’ Puis-
„ que la Terre a une Chaleur qui lui vient de ce
„ qu’elle faifoit autrefois partie, du Soleil, i l faut
9i \hien, qu’à la manière de tous les Corps*qui ont
„ une chaleur empruntée, elle la perdre peu à peu;
3) c’eft-à-dire qu’elle fe rêfroidifje”
Je ne m’arrêterai pas d’abord à la différence que
met cette addition entre le Syftême de Mr. dï
B u f f o n & celui de Mr. de M a i r a n ; il s’agit
premièrement de les examiner dans ce qu’ils ont
de commun;. c’eft-à-dire, de,voir quel fond on
peut faire fur les expériences que j ’ai rappor.
tées , pour comparer réellement le pouvoir des
R a y o n s du Soleil fur la Terre, avec la Ch a?
l e u r que nous y obfervons. Ce fera l’objet delà
prochaine Lettre que j ’aurai l’honneiir d’adreiier
à V . M .
LET TR É
L E T T R E C X D H . tA î i )
mafofe des Phénomènes de fà.C h a l e u r : fuite 'du
même èxmenf ’' if‘ 'tV-vf 1
L o n b re s, Février i f f ÿ -
M A D À ME ,
EE Syftême que j’ai eu l’honneurd’expoférà:
V . M.', dans ma Lettre précédente, confi-^
ktëre dans fon point de vue général^ luppoïe;^
L que les Rayons du'Soleil 'font'chauds ; . & qûé' '
L comme tels, ils font ,une . Ç u u f e immédiate ,de
L Chaleur.” C’eft ce point que je me propofe
t ’examiner maintenant, en analyfaht lés Phéno- ;
nënes, & çonildéraht ce que nous jCavons avec ^
quelque fureté des Qiüfes qui prodüiferit .la C h
LEUR. J ' . ' . '/ .,w L . "7.*! 7"*
Je commencerai cet examen, en détaillant plus
particulièrement à V. M. un 'grànff.Phénôm^ni;’
dont j’ai déjà fait mention pouf ïiri autre objfeyf. à
caufe d’une de fes confluences , favoir, la Glace
Tune V» L 1 des