
même genre dont j ’ai parlé ci-devant; pett,
être même par bien d’autres qui pie font J
core inconnus; (car un Gouvernement ai|
fur une bonne bafe , eft fertile en bonne
conféquénces ) c’eft par là, d is - je , que k
Colons fe maintiennent dans cette douce jj
dîocrité, qui fut toujours le fouhait du Sage
Ac qui ne régnera jamais dans un P a y s , o
tout eft abandonné au caprice des événemem
c ’eft-à-dire, aux plus forts ou au plus adroit
L e beau fervice que rendroit à ces Peuple!
l’anthoufiafte qui leur feroit c ro ire , qu'i
ont perdu le plus beau droit de l'Homme, |
L ibe rté & qui leur iafpireroit le courage j
fècouerlej&ugl
T ou t travaille dans ces Contrées. L a i
geur du corps rend tout aifé. Les femmi
ne marchent jamais fans ouvrage; elles foi
des bas avec la laine de leurs Heidefchueken
nonfeulement pour la famille, mais poure
vendre, & ils font très recherchés pour Iî
matelots; parce qu’ils font forts. Nousavioi
vu beaucoup de ces femmes qui revenoieü
de Lunebourg à Winfen, tricotant le long di
chemin; & Mr. Mayer nous à dit, qu’ilefi
très ordinaire, que des Payfannes, partant1<
matin des environs de Winfen, pour aller aï
marché de Lunebourg vendre quelques petites
' des-
Jenrées, commencent une paire de ces bas en
I r ta n t de leur maifon, & la rapportent finie
I f o i r .
i L ’ufage de ce pays-ci pour l’emploi des
I r r e s labourée, eft une fuccefiion régulière»
Qn fème du feigle trois années de fuite depuis Îlle de l’engrais; on met de l’avoine les deux
mées fuivantes; on laiile le champ enja -
lère pour pâturage deux autres années; à la
litième on le laboure pour y mettre du bled
lirafin ; puis on recommence la même fucces-
flon, en remettant de l’engrais ; ce qui fe
l i t chaque année dans quelque partie du ter-
,«in. Il n’eft pas ordinaire d’y femer du fro-
lient ; c ’eft le produit des Pays plus gras :
Ipendant il y viendroit fort bien; comme
njous l’avons; vu chez le fous - Baillif de Garls-
mrff qui en a fait l’épreuve.
I Garlsdorf eft un fort bon Village de 20
flu x , au milieu de très grandes Bruyères. Ce
| t là que nous fîmes notre première halte,
ciiezM. le fous-Baillif, qui joignit bien des
Rformatiwis utiles,à fa réception obligeante.
■établiiTement de ce Village fe perd dans le
naffé ; c’eft probablement un des premiers,
l u ’ayent formé les anciens habitans du Pays.
Mous approchions des lieux où ils ont laiiTé
l e s traces de leur état fauvage. Après avoir