
L I T T R E CXIX.
Bruyères des Collines de W lia s e n — '—'Loi!
fages four le maintien des Agriculteurs (j
¥ augmentation de leur nombre — > Tracts
d’anciens Peuples, qui montrent le peu cTan:
çiennetè des Continens *—— Perfpeiïive d'im
reufe Population. -
W in s ë n , le Se. ‘jbre. 1778
MA D AME ,
'E voici de nouveau à attendre F Aura
r e , plein des objets qui fixent mainte
müit mon âttention: fi Texpreflipn fuivoi
le fentiment, il devroit forcer ma plume i
les rendre.
défriché tout y prospère, & il efl; fain;
L ç î e a u x , de quelque fouree qu’ elles vien-
aeht, de ruiffeau, de puits, de Citerne, y .
f0àt très pures; les alimens très favoureux ;
l’ajr très falubre: une propreté attrayante fe
jnfncre partout; la vie laborieufe, mais ac-
cJnpagnée de fuccès , entretient le corpa
‘dans l’exereïce , & le conferve propre à fe
tr<|iver bien de la vie la plus fimple. Mais
que n’ajoute pas à ces avantages, la paternité
du [Gouvernement!_
¡•'»lus je parcours ces Contrées, & m’informe
Quels déferts n’ ai-je pas vus encore ! Mi
on travaille à les faire disparoître, & ce fe|
pour des hommes heureux. Le fol fans doii
te y contribuera ; mais plus encore le Régi
me. J’ai fouvent parlé à V . M. de ce fol
'Sa fécherefle, fa nature fabonneufe, font le)
©bftacles aux défrichemens ; mais une foi
de la manière d’ être des Cultivateurs, plus
tjlrae perfuade, que l’heureux état dont ils
¡■iflent, tient en plus grande partie à ce
qu’ils ne font qu’ufufruitiers ; fous un fage
Gouvernement.. A combien d’égards ne prévint
on pas pour eux, des caufes de ruine,
qui ailleurs conduifent peu à peu les Cultivateurs
à l’état* de fimples mercenaires ; & qui
uplent les campagnes, pour agrandir
monftreufement les Villes & tous leurs
Jux !
iL ’intérêt préfent, guide de tous les bom-
mjes qui ne réfléchiflent pas, & caufe de ces
#éjugés des gens de k campagne qui s’op-
pbfent aux perfeftionnemens ; les porte aufli
■leur ruine quand ils font to u t-à-fa it leurs
mai;