
32
iniin. Cet Arc etoic fore bïeri terminé /
l’on y diilinguoit de§ couleurs, quoique trèj
foibles.
Prévoyant que nous arriverions de nuitj
& ne comptant pas fur notre Poftillon d’Ha-
novre pour nous conduire dans de telles rou-
tes, nous prîmes un guide à Ozen ; & malgré
cela & le clair de Lune* nous cherchâmes
longtems Zell dans ces Bruyères, comme
une petite Iile dans la Mer.
Nous féjournâmes à Zell une partie delà
matinée du 4e., & j ’en profitai pour faire
une vifite à mon compatriote Suifle Mr. Je
Prof. Roch, avec qui je fuis depuis long-
tems en correspondance pour l’Hiiloire naturelle.
Dans mon précèdent voy age , il m’a-
voit déjà donné des inftruCtions fur l’état de
ces p a y s -c i; & j ’ai revu chez lui ces foffiles
marins en pierres à fe u , qu’on y trouve dans
le fable parmi une quantité de fragmens de !a
même pierre. J’ai déjà fait mention ci-devant
de ce phénomène à V . M.; le confidé-
rant comme une marque de la deftruètion de
quelques ‘Collines calcaires, où ces pierres à
feu s’étoient formées ; deilruélion antérieure
au dépôt des fables : & j ’ai trouvé,la preuve
de cette conjecture auprès de Lunebourg.
Mr. Roch me montra aufli un autre foflile . I ; V-' . ' ■ ■ ; ■. ■ • I
non
n o n m o i n s intéreiTant : ce font de petites
itoilles de Mer, dans de la pierre fableufe rougeâtre
, exactement de la même espèce que
celle qui recouvre ùn ii grand nombre de
Montagnes calcaires dans les Pays que j ’ai
parcourus. Celle-ci vient de Cobourg en
Franco'nie.
Le Cabinet de Mr. Roch, ouvert à tous
les amateurs de l’Hiiloire naturelle & de la
[Phyfique , ainii que fon jardin , où il fait
des expériences d’agriculture , font des
moyens précieux d’en donner le goût à la jeu-
!neife, dans un Pays où il y a tant à faire &
à obferver.
N e cherchant que les parties les plus fauva-
ges des Bruyères, nous n’avons point pris non
plus la route ordinaire de Zell à Lunebourg ;
mais d’abord celle , moins fréquentée , qui
vient à Wietzcndorff, d’où nous avons en-
fuite traverfé des Bruyères bien défertes.
Nous fîmes la première partie de cette route
le 4e. paflant par JVoltbaufen & Offert. Ce
fut là que je commençai à voir l’emploi que
l ’on fait de ces Bruyères ; elles nourriiTent les
grands troupeaux de Heidefchenuken, (ou
Moutons des Bruyères ) & les Abeilles.
La laine de ces Moutons eil très rude *
d’un gris noirâtre, ou toute brune t même
2 mt V C quel*