
conferve dans le Pays & dans fa famille, Ulj
nom qui devra leur être fi cher.
Ce Monticule de Geeji, aujourd’hui enfé.
v e li, donne à IJlerheim l’avantage d’avoir une
partie de fes maifons afiifes fur le fable ; &
il lui fournit de fort bonnes fources , parce
qu’il a communication avec la Geeji environnante.
On les voit couler dans les foiTés
profonds. Us fera immédiatement propre
à des Prairies & â des Plantations
d arbres, & fes chemins pourront être
bien fables. C’eft donc un établiflement pré-
cieux; & tous les lieux qui jouiront ainfi de
quelque avantage particulier , l ’emporteront
fans doute toujours fur les autres. Mais en-
fin tout fe cultivera ; car indépendamment de
ce qu’on voit, il y a lieu de croire que l'on
ne connoît pas encore tout le parti qu’on
peut tirer de la tourbe pure. On a déjà
éprouvé que la Spergule , cette plante qui
donne en Automne un fi bon aliment pour le
bétail dans les Pays dq fable , prospère auffi
bien fur la tourbe ; & j ’en ai beaucoup vu
dans les nouveaux établiflemens. Je vois
auffi fur toutes les parties defïechées, une
forte d'ofeille fauvage, que j ’étois accoutumé
de voir & de cueillir avec plaifir fur les talus
c}cs
Les Montagnes de pierre à chaux, dans les
lieux les plus expofés à l’ardeur du foleil.
W M cela montre qu’il faut faire des eflays ;
k parconféquent combien eft utile au Pays
Jun homme de génie qui en fait fa gloire.
■Lorsqu’une fois la culture y fera générale,
■ce fera un vrai tréfor pour l’Etat ; & en ceci
Particulièrement, qu’il ne fouffrira jamais de
Ha fècherefîe. Quoique la tourbe puifle s’efiu-
iyer au point de ne plus s’accroître, & de fe
Prêter à la culture; elle a cependant toujours
■quelque humidité, qui lui vient du fond, &
■qui conferve les plantes dans les tems les plus
Becs. " Ce fera donc une reiTource, quand la
Ifècherefle défolera ailleurs la Campagne. Et
!en même tems, comme tout y eft arrange
pour le prompt écoulement des e au x, elle ne
fauroit fouffrir beaucoup dans les faifons plu-
yieufes.
Nous revînmes à Bremervorde à l’heure da
¿¡né; & en y entrant, j ’obfervai combien
jon y bâtit de nouvelles maifons à mefure
que les M oors fe défrichent. Voilà ce que j ’attends
auffi pour les anciens Villages de la Geefl.
A mefure que le nombre des Agriculteurs s’accroît
, il leur faut des Maréchaux, des Serruriers,
des Charron, de petits Marchands. A mefu-
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