
fortiës bien anciennement de la Mer ; puis,
que cet ouvrage des hommes eft couvert de*
dépôts de la végétation, dans un rapport très
prochain avec le tèrrein vierge fur lequel il
repofe. Il y a fans doute trop de variété
dans les circonilances, pour entreprendre de
fixer ce rapport: mais tout vague qu’il eft.,
il fuffit au moins pour nous empêcher de ren>
voyef bien loin 1 origine dë nos terres. Cai
ces Collines ne diffèrent en rien de celles de
la JVeJlphalie, ni celles-ci de l’enfemble da
Continent.
Outre ces monceaux de pierres qui cou-
vrent le sU m r ,o n en rencontre quelques autres
furmontés de pierres plattes fort larges,
qu’on croit avoir été des Autels. On a trouv
é dans leur voifinage des Inflrumens qui pa-
Toiflent avoir appartenu aux facrifices ; ce
font des pierres à feu, coupées comme des
poignards ou des pointes de piques.
11 ne paroît pas que ces prémiers habitant
euffent aucune demeure fixe, du moins faite
de pierres ; car il ne refte aucune trace de
pierres arrangées, que ces tombeaux & ces Autels
j dont la conservation montre, que s’il!
y avoit eu quelque autre ouvrage capable
de fe eonferver, on en trouveroic des
ttaces* «
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I Le lieu où font ces tombeaux , outré fa hau*
■eur, qui peut avoir été une raifon de choix ,
1 èn montre une autre qui paroît bien naturelle;
c’eft la quantité de blocs de granit de tou-;
te grofleur, qui font répandus dans le ter-
sein : ils fournifloient aux habitans des maté-
siaux à portée pour cet üfage. Ün lesramas-
foit autrefois dans tous ces Cantons, pour les
Borter en Hollande, où il en faut beaucoup
Hour garantir le pied des digues du Côté de lai '
mier.r Mais on a ceifé depuis quelque tems
«’en permettre l’exportation ; &. l’on a bien
■ait pour le Pays: car je ne doute point qu’il
Ji’a ît un jour a fiez d’habitans, pour employer
. les pierres, qui font ainfi ün fonds pré-
Jbieux. f m <
i Mr. le Baillif Mayer m’a fait remarquer
Bans cette tournée, ce que l’on nomme l’Orî-
jtrundi ou cette couche dure dont j ’ai parlé
Bi-devant à V . M., qui femble s’oppofer à la
Bulture dans quelques Bruyères. Elle féfifte
Rux racines des arbres; & quant aüx plantes,
-oit des champs, foit fur tout des prairies, Cette
loû thèf s’échauffant beaucoup par le Soleil,
res fait périt dans les féchereiîes. Elle fe
e trouVe immédiatement au-deffous de la
couche fertilifee, & n’a guère qüe deux on
tiôis pouces d’épaifieur ; fa fübftaüce eft an.
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