
rieures par un Dam. Dan9 la prémière par-
tie de fon-trajet, il reçoit des eaux de 1#
Geejl; & par là il en porte fouvent au Fieu-
v e , aulieu d’en recevoir de lui. Arrivé à
Utrecht, il s’y divife en deux branches ; dont
l ’une, qui prend le nom de Vecht, va communiquer
avec le Zuydcr - Zée ; & l’autre enfin
, descendant par des Eclufes vers Leyde,
vient Te terminer à Çatwyk ; moins pour y por-
ter de l’eau, que pour en recevoir: car
c’eft le receptacle des eaux de cette partie
des Dunes. Ainfi le Rhin ne porte réellement
aucune eau à la Mer fous fon nom. L 'Tffel en
porte une partie dans le Zuyder ■ Zée, &la
Rleuje fe charge de tout le relie.
Les Dunes qui fe font formées fur cette bran,
che obftruéedu .R&i», ne font pas encore auffi
hautes que le relie de la Chaîne ; & il y relie
même une gorge abaiffee, qu’on maintient telle,
& dans laquelle eft fitué le Village de Catwyk-
op - Zée, du côté de la Mer. C’eft dans ce
Village qu’on fait les plus grand amas de coquilles;
chaque habitant en a un tas devant fa
maifbn. Ces maifons font lituées fur le côté
Occidental de la Gorge ; & les tas de coquilles
couvrent la pente jusqu’à un Canal formé
dans les Dunes mêmes, pour les transporter
au petit Rhin.. Elles y arrivent dans de
pe*.
Letits bateaux, qu’on décharge aifément dans
■les Barques, quoique le Canal des Dunes foie
■d’environs 10 pieds plus élevé que l’autre.
■S'il écoit befoin d’une preuve que le Rbin ne
fe filtre pas au travers des fables, ce premier
■Canal en fourniroit une: car il eft entière-
ïnent dans le fable, il n’eft rempli que de l’eau
Kui s’écoule des Dunes voifines> & cependant
■1 la conferve.
1 Au delà de Catwybop-Zée eft la Plage qui
lè gn e le long des Dunes. Je m’y promenai
ftuelque tems, & un Vent aflez fort m’y
■fournit des fpeclacles de plufieurs genres. J’y
I r i s d’abord, qu’en effet la Mer ne peut rien ■fur les Plages formées de matières non folu- bles, qu’elle a fini de façonner. „ L a Mer en
I, courroux,” difois-je à V . M. en parlant de ■ce travail, „ roulant fes Vagues comme des
I Montagnes, vient mourir au pied du fpec-
I , tateur, fans changer l’état du bord. ” Le*
■Vagues en e ffe t , paroiffoient terribles à
■quelque diftance; mais dès qu’elles attei- Ignoient le bas fond, elles écumoient en moula
n t , & ne pouffoient plus à mes pieds, qu’u-
p e lame d’eau très mince, qui s’en retournoit
|fans même déranger le fable.
Ce n’eft donc pas la Mer qui eft à craindre
fur cette Côte j ce font les Vents. Ceuxc
i)