
0 $ . 5 H I S T O I R E : X X L E am ïs;
On voit donc , que l’Epoque où ces Glaces: ont
commencé ne fauroit. être extrêmement éloignée;
& nous trouvons cette Epoque à la R i’yoluiion,
Ce nouvel état fe préparoit déjà, à tnefure que le
niveau d e ï ancienne Mer s’abaiiToit jcar Y-JtmofpU.\
re s’abaifloit en même tems: & lorsqu’enfin la
M e r eut occupé fon nouveau lit , le haut de ces
Montagnes fe trouva dans un air beaucoup plus rare
i où l’eau fe convertit le plus fouvent eh'Feigt
& en Glace. Telle fût l’Origine du Phénomène;
& fes effets accumulées font une troifième face
de i’Hiftôire phyfique de la Terre, qui vient fe
ranger fur la même bafe de Chronologie.
Une quatrième GlaJJe de phénomènes y répofe encore
;c e font les Eboulêmens àani les Montagne!
•forties escarpés du fein de l'ancienne Mer.' V. Mil
à vu; par les détails où je' fuis entré ci-devant fai
cette Claffe particulière, que lés partiès rumeufei
-des Rochers efcarpès tombent fans celle; qu’il s’ef.
forme des Talus à leurs pieds ;! que cèsTalusTefer-
tilifent -quand les èboulèmens ceflent d’ étre fr’équbs
•au deffus d’eux ? que cés délmlemefts': ièddeht ?pâr-
tout à ceffer, comme ils ont ceffé en bien des endroits
mais qu’ils durent encore dans un plus
grand nombre d’autres. Or if réfulté évidemment
de tout-Cèt ehfémble' dë'-Phéiibniènés certains;
:que f i‘{lèsiMontagnes ( j’entends à Sec) àvoiéiit
cette exérême antiquité que quelques Syftêmes léur|
fuppofent; i l y a Ipngtems que ces parties escarpées
feroient réduites à dès Talus, qüi:eujt* m&
. " ¡no
llvÊ T tR ÈCXXXlX. d e l a TERRE. 4 9 ^
Inès feroient recouverts par la Végétation;" <&
lous ne» pourrions -plus reconnoÉre l’origiÉie deè
WMontagnes. -
■ Je puis auffi me dispenfef d’être long fur Une
■inquième -Claffe de Phénomènes ; parce que, vu fon
importance ,< j ’ai pris un grand -foin de l’établir ci-
ijevant ; je veux parler des¡matières que des Fleuves
mrisnt à la Mer. . C’eft ici la: vraie Clepfydre des
Siècles, à dater de la R e ’ v o l ü t i o Î n : le Zéro
lu Tems y efl: fixé; par le Niveau immobile de là
mer; .& fes degrés y font marqués par Taccumula«
] aen.des- dépôts des Fleuves, comme ils il’écoierie
jar l’amoncèlement du fable dàns, nos anciens Jns*
éumens de Chrmomètrie. O t.:Æ sM . a vu;¡ qu’en
¡rcmparantla quantité aftuelle des dépôts des Fíemeles
,, fur, une longue Côte ou il &’en décharge- de
i.yt: grands, avec-eelle des dépôts qui continuent à
ÍE faire chaque jour, fur cette même Côte ¿ il eft
ilnpoffible de reculer, bien loin l’Epoque de leur
| fngi»e¿. : .. Qg , m -
E Et ici il ne fauroit y avoir dansiçsrtlminees pour
le cakul de la longueur du tems, une erreur quj
nous le faffe trouver trop court : car: dès que les
nouveaux Continens furent à f e c . les-. A’/mufjr s’y
fermèrent* ils portèrent àegdé.pMs/St là. Mér-ein
»lus. grande. aboridanCe qu'aujourd'hui. A l’origi*
8e de, ces Qontiriens,, toute leur furface éprouva
»action tieftruçtrice des Pluies ; parce que la Vègè.
miott ne l ’avoit pas encore encroûtée;. : Les>Rui«?
I tyme K I i , féaux