
différence de denfité de l’Atmosphère, & non à
celle de la diftance d’une chaleur interne de Ta
Terre : car qu’eft-ce que cette diftance dé plus!
Ce n’eft pas non plus à un re'froidiiTement plus
grand du Sol, comme ifolé', ni à une moindre ré-
iflexiomdes rayons du Soleil; quiconque aura été
dans ces Montagnes, ne fera pas de tels Syftg.
mes. Leurs Vallées continues appartiennent au*
tant à la maffe de la Terre que les Plaines elles-
v mêmes, & quant aux réflexions des rayons du
Soleil, les furfaces inclinées & multipliées des
Montagnes y font bien plus favorables qu’un fol
uni ;Wàè's furfaces pierréafés ont un pouvoir réfléchi
fiant bien plus confidérable, que'des terres
cultivées:, cependant; dès que nous commençâ-
à entrer dans les Plaines de la Val- d’Aofte ; nous
nous trouvâmes haraffés par la chaleur, & bientôt
après couverts dé fueur & de pouflîère.
„ Nous employâmes le relie du jour à voir les
Monumens Romains qui fubfiftentj encore' auprès
delà Cité - d'AoJle. Celui qui eft le mieux
confervé eft un Arc-de triomphe qui fe trouve
à la fortie de cette Ville du côté du Piémont. Ils
font tous de même pierre, qui eft une espèce
dé Brecbe. Ce fut là le terme dé notre plus grand
éloignement ; & nous en partîmes le jour d’âprès,
pour revenir par le Grand St. Bernard'.
* „ La Vallée <jùi conduit à cette Montagne éft
à' peu prés dans là dirèéLon du S. Ô. au N, E.
En Ta montant, aoüs laiffâmes ce\\é de Cormayeur
fur la gauche, féparée de celle où nous pnar-
liions' par une Montagne de Schijle. Nous trou.
vâvâmes
fur cette route plufieurs Crétins; & nous
remarquâmes en mime teras la première caule
de cette étrange maladie; favoir les eaux, donc
le goût même eft terreux ; ce qui leur vient *
I comme dans celles du moyen Valais, d’une pous-
I fière presque impalpable de Schijle décompofé.
■Il y a grande apparence qu’on ramènerait ces
■Montagnards à l’heureux état des autres, lio n
leur enfeignoit à filtrer leurs eaux, ou plutôt li
bn les filtrait pour eux («_).
». Jus-
(a ) On connotc en Piémont le Réfervoir filtrant
[de Mr. Mqttbeÿ, dont j’ai fait mention à la p. 68.
He ce même Volume, S dont je vais donner ici une
Sdéeià l’occafion de ce qui eft dit dans le texte.
Ce Réfervoir, que je fuppoferai d'abord dé $2 pieds
[de long, 4 pieds de large, & 6 pieds de profondeur,
¿recevra l’eau à l’une de fes extrémités, & la verfera
l ì l’autre, II fera partagé, dans le fens de fa longeur
Jen 6 Partitions, par V. Cloifons de bols Ou de pierre,
Ipofées à diftances égales, de la manière fuivante.
■(Voyez la Figure â la fin de cette note).
I La Ire. Cloifon, vers l’entrée de l'ea u , occupera
„toute la, largeur du Réfervoir, depuis la furface jus-
flnu’à quelques pouces de diftance du fond. Ainfî l ’eau,
■entrant dans le Réfervoir par la furface dans cette Ire.
mfartition, fera obligée de defçendre une première
■fois, pour pafler fous la Ire. Cloifon. La Iîde» Cloifon
■occupera toute la largeur du Réfervoir, i l'exception
■de quelques pouces dont elle fera moins élevée que
Ba furface. L 'eau donc, entrée par le bas dans I*;
fede. Partition, n’eB pourra fo rtir , qu’en remon-
■tant une première fo is , & coulant à la furface ën
“ paffant par déffus Ta IIde, Cloifon. La Illme occupera