
leurs avis, ainfi que de ; nouvelles informa,
fions. Je ibis donc bien fûr d e tout c¿ qUî
j ’ai écrit jusqu’i c i , & de ce qüé je:Vvais.
ajouter. - 1 •' ;
Les premières Digues, de cetté Presqu’IlIej
ne datent que de i f r ó : ce fut un Goirm
neur Espagnol, nommé Gaspard Roblès, qa
les fit établir. Jusqu’alors on n’aVoit pu femé,
dans toutes les Marfchs, aucun grain d’Autoit
ne ; tout ÿ sétoît ihoirdé!èïi Hvef. Les haït
tans s’y étoiehé établis fiir des monticules,
foit naturels foit artificiels/ & j ’en ai vu ci
effet des uns & dès autres : je discérnois fori
bien ceux qui étoîent artificiels ;' mais je n’e:
connoiflois rii là date ni le but. Ces premies
habitans avoient fait des dijrttes à'Eté, poii
garantir leurs terres de fubites inondaticiii
provenant des pluies. Ôn' retrouve cil
'Digues en divers endroits, & on lès conie.'
ve pour le même ufage / elles fe' nomme*
fcadyks. " i ", , ' ' . . v to
Tandis que les habitations étôient ainfi es
hauffées, & que rien ne garantiffóít le* Pays,
il étoit beaucoup plus étendu du côté qû’oca
pe le Dollert. Mais en* 1277 ~ une inondatioii
extraordinaire engloutit 16 Villages, dont oà
voit encore les relies fous l’eâu, quand uni
très baffe marée e ft 'accompagnée d’un terra
calme. Ce n’eft donc pas la Mer qui s’eft él«- I vée pour les couvrir ; ce font elles qui fe font I abaiffées fous le niveau de l’eau : car tout le
¡relié du Pays fubfiffe dans le même niveau re-
[lativement à la Mer. Perfonne ici ne doute
Ide cet enfoncement, d’après le récit de l’évé-
■nement confervé dans les Chroniques du Pays,
|& par la nature de la chofe.
Le nom de Dollert ou Dollard que porte ce
■Golfe méditerrané, lui vient de fes ravages.
|Én vieux Frifon il fignifie eaufurieufe. Dans
■cette même langue, Que lier veut dire fujet de
I peine ; & ces terres non garanties par des Di*
[gu é s , portent ce nom, à caufe desaccidens
I auxquels étoient fujets ceux qui les habitaient.
I Le mot goo, qui fait la terminaifon du nom
I de deux diilri&s appartenans à cette Provin.
I ce 5 revient à celui de M arfcbsÿ c,eft»a*dïre
I qu’il défigne des terreins bas le long des R i-
I vières. Ainfi l'on nomme Hunjingoo , un
I grand atterriiTement bordé à fon S. U. par la
I Rivière Hitnfe, qui pafle à Ôroninguc venant de
l i a GeeJÎ : il détend jusqu’à la Mer ouverte,
I au Nord de Çroningue, & c’eft celui qui s'al-
I longe le plus rapidement par dés Quellers. L e
I Fivelingoo comprend tous les atterri/femens
| que traverfe la Rivière fiv e l, paiTant de m$-
[ me à Groningue & venant aufîi dé la Geejf.
‘Tme V. R Cet*