
Mais il n’y a aucune raifon de penfer, que le
•Soleil foit une matière fondue & ardente ; & quant
à l’aflion des Corps qui fe meuvent autour de lui,'
la The'orie démontre, qu’i l ne fauroit en réfulter
aucune Ch a l e u s . Ce font là les derniers objets
que je viens de traiter.
„ Les Planètes ont été tirées du Soleil par le
choc d’une Comète.” ( b )
Si telle étoit l’origine de ce Mouvement d’iw-
puljion que doivent avoir reçu les Planètes, leur
périèlie feroit très près du Soleil, (c). Mr. de Buf-
f o n le reconnoît ( d j ; & il allègue plufieurs çon-
fidérations, pour rendre raifon de ce que les Orbites
des Planètes font cependant il peu excentri-
ques. Mais cesconfidérations font de même nature
que. la comparaifon de la Roue, fe s jantes, fes rais
& fon moyeu, appliquée au Syilême folaire; c’eft-
à - dire, des Images. B feroit à fouhaiter que
Mr. d e BüfFON n’eût pas cru, que dans des
recherches de ce genre , le calcul étoit de la
cbarlatanerie ( e ) . Il eil même plufieurs de ces dp’
* perçus pour lesquels le calcul n’étoit pas néceflaire;,
il fuffifoit des idées nëttes des Loix dé la Gravité
(k. du Mouvement.
Cette fécondé propofition eil cependant la Bafe
de toute le Syilême. Ce n’eft point une Hypo*
théfe à part, qui puiiTe être abandonnée fans faire
un
Théorie de la Terre-, A r t i c l e I.
}tS) Tome "I, page n d .
la i La T“« page 202, ' ■ S i I '■ ’* •
( , ) Ibid. pagf 244, ,
■faire un’ vuide dans la chaîne de cette Théorie;
■c’eil fur elle que tout repofe; & les Propofition?
■fuivantes n’en font que le développement.
, Les Planè tes done,& en particulier la : T e r re ,
■„ furent d’abord une matière fondue, vitrifiée,
■ qui, fe réfroidiffànt, s’eft durcie; c ’e il, eh un
■ „ mot, une espèce de verre groifier.” ■:
I Mais les matières primordiales ;de .notre, Globe
■font réfraStaïres, calcaires, vitre/cibles, & nulle»
■ment vitrifiées ( / ) . Mr. de Bue f o n les nomme
myitrifiées dans fa T h é o r i e de l a T e r r e (g ) ;
■ parce que cela deroit être dans fon Hypothèfe. Il
■ les a nommées enfuite vitrefcibles dans les Epoques
mdé la Nature (h ) ; mais alors l’objet changeoit du
■ tout au tout; car il s’agiilbit de la. différence d’avoir
miti'à n’avoir pas Refondues. Avec ce feul chan»
■ gement de Mot, il falloit changer totalement dè
■ Syilême ; cependant Mr. de B u f f o n le icon*
I ferve p puisque le paifage d’u n ; Globe de matière
mfondue, à l’ état aéluel de la T e r re , fait tout le
I fujet des E p o que s.
I ,, Ce Globe durci n’ eut donc d’abord que. des
Matières vitrifiées , qui,durant 30 oü-s^hulfe»
■ „ a n s , furent trop chaudes pour que les Va*
I „ peurs puffent les approcher. Mais au bout de
I „ ce tems elles fe trouvèrent attiédies; les îya-
,» peurs
■ - . , y c c c £-1 ¿Ci-iG ïO - > tiMëk " j »• - 1 v
(/ ) Tomd I , page 316. .
Article 1 , in-ï» page 219.
[b) lie. Epoque.
I l f § | j§| g gf|
*