
lée d.ins V Atmosphère. avec tous les autres fluides
èlafiicpues, elle y pèfp .vers, la Terre comme eux,
Parconféquent elle fe-trouve le plus abondamment
dans le ba? de Y Atmosphère ; & fa quantité diminue
de bas en haut. C’eft par là que je conçois
comment les Ra yo n s du Soleij, en traverfant
Y Atmosphère, y produifent de plus en plus de la
Çhal&ur;, à mefure qu’ils arrivent dans des Cou.
- ches où, fa Caufe immédiate eft en plus grande
quantité. , ..... '
Je m’arrête qn moment à cette dernière partie
du Syftême, parce. quliT faut que j’étabfiiTe, que le
F lu ip e ^ ¿ a ^ t iq u e qui eft la Caufe immédiate' de la
Chaleur-, eft pefant- .
Si \cette idée avôit été âvançée avant P a s c a l ,
çlle eût révolté, les Philofophes: I’A ir ., le Feu,
I’E th e r étoient regardé? dans ce tems-là comme
des. Fluides légers.. Mais par ce grand Homme,
par B o y l e & par d’autres, Philofophes qui ne fe
payoient plus de M o ts , les dffeaioris &. les Qualités
de la M a t i è r e reçurent une grande Îecouife.
Qn abondonna du mqins l'horreur du vuide, & cette
Phyfiqué obfcure , qui concevoit des Çaufes di-
Rinctes & de genres particuliers, dans de fimples
négations ou degrés différens des mêmes Caufes :
telles que celles de" L'égereté, Froid &c; qui ne
font que des degrés ou la négation, de P e s a n t e u r ,
C h a l e u r &c. Ce commencement d’une heureufe
révolution dans la Philofophie , fut dû à h feule découverte
i que' r A i r tontfop yeys la Téfîe comme
tout
)
tou t autre Corps. , Il .eft étonnant après cela, que
nous confervions des reftçs dp* ces notions obscures.
■ I ., |
Tout Corps donc, quel qu’il foît, s’approche des
autres Corps fuivant les Lo ix de la Q r a v i t r*
(ou plutôt par la Caufe de la G r a v i t e ’,); &
le F l u ijd e i qn e’ parconféquent, s'approche de la
Terre, mais en fuivant de plus les,Loi« des
Fluides élajliques (c’eft à - dire , cédant à la ï Cauje
qui le rend êlajlique) , .. Dès lors il dpit, comme
I’A i r , devenir plu? denfe, à mefure qu’il eft
¡plus chargé de fpn propre poids. Et-en général ,
il eft plus denjer à proportion de ce qu’il eft plus
\çbargé ; par tops les Fluides élajliques mêlés enfem-
ble dans YAtmofpbère, outre leurs L o ix particu-
llières, y fuivent en commun les Lo ix des Flqides
[(hjliques.
Je pourrois çiter une preuve d’expérience
que Je Fluide ign$ eft pefant, ep l’empruntant de
Mr. de B u f r o n lui-même, qui a trouvé ;
„ qu’une maOe de matière, fusceptible de deveniç
„ rouge par le Feu, augmente en poids d’une Six-
„ centième partie; ” ce qui ferolt très confidéra-
ble. Mais d’autres expériences ont montré que
çes réfulfats étoient incertains ; ainft je m’en
tiens à ce que nous difent les Loix gétiçrales de 1r
Nature. ' ; ■ < 1 ■
Parce Syftême donc, lié à toute la Phyftque,
le Phénomène de la diminution de la C h a l e u r
(je ^as en haut dans Y Atmosphère , s’explique
Mm y T au^