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lo i x ievères, des exécutions terribles , des change,
tnens appar.ens de plans; & tout cela, moire!!é
*par cette Senfibilité & par une Critique inattenti.
v e , fera utfMonftre du premier des Humains; furtout
fi fon Hiftoire ne porte pas toujours les raifons de
fa conduite. Mais l'homme attentif, qui a faifi
l ’enfemble des vues du Perfonnage, & trouvé de là«
bonté & de la fageffe partout où il a pu connoître
les motifs, décidera au contraire, que même telles
de fes aftions où il ne les découvre pas, ne pôu.
voient être que bonnes & fages. ■ Et cependant il
ne s’agiroit que d’un Homme.
Quand les hommes deviennent inattentifs fur l’en-
femble de la R e’v e ’l a t i o n, ils fe mettent aifémënt
dans le cas des premiers de ces juges; fans con-
fidérer même, qu'il eft poffibie que ce foit Dieu
qu’ils entreprennent de juger. Dans leur examen
ils oublient :j „ que s’il exifte un Dik ü , il connoît
„ tout ; & qu’en particulier il connoît les moyens
„ qui rempliffent le mieux fa Volonté bonne & fa-
**. Ee oublient, „ que les défauts apparens pour
„ 1*Homme dans la petite partie du Tout qu’il ap-
»> perçoit, ont leurs raifons ou leurs compenfations
« dans les parties qu’il n’apperçoit pas. " ils
oublient encore : „ que I’Homme ne fait que paffei
?» fnr cette Terre ; que les maux momentanés qu’é-
„ prouvent quelques Individus pour le bien du plus
„ grand nombre, font amplement compenfés dans
a, .un autre état. Ils oublient, dis-je, ces chofes qui
lèvent toutes les difficultés pour l’Homme religieux ;
ils ne prennent que des Parties de l’enfémble, & décident
du Tout d'après ces Parties.
Je me borne à cette esquiffe des réponfes qu’ont
fait tant de fois les Philofophes Chrétiens, aux -ob” '
je&ions les moins déraifonnables contre la partie
his-
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É.!H ÈM. s u r l a R E V E L . 68a ,• J 4%- j f
■ hiftorique de la R e’v e ’l a t i o i î ; & jepaffe à d’au«
■très objets o ù la P h y s i q u e étoit néceffaire pour
■montrer plus directement, qu’on n’a, rien oppofé
■de foliée à cette Soprcé de nos vraies lumières.
I . Dan?, l ’ Hiftoire des premiers Ages de l’ Humanité,
■nous voyons paroître fur la Terre une Claffe d’jE-
mtres. > qui font les Interprètes par lesquels la Divi^
■site’ .fe révèle à i’H o m m k ; je parle des A n g e s ,
■ q u i on,£. été-encore un objet de difficultés contre la
■Re’v e ’l a t i o n . Cependant cette Claffe d’Etres*
■dont l ’pxiftencé admife applanit bien des difficulté®
I aulieu d’en faire naître , ne préfente rien elle-même
là la Raifort que de.très intelligible.
I Pour n’être pas obligé d’entrer .ic i dans trop de
f détails, j ’ai, traité dans un de mes Discours prélimi-
I noires toutes les, Que (lions qui font relatives à cet
■Objet,; & il ep eft refulté ; i° . Que 1’Homme eft
l „ compolé de deux Substances 1 dont l’une apper-
çoit • fans être apperçue par les Sens , ’& Pau»
| n - tre en eft apperçue, fans apperçevoir elle-même®
a? Que dans ion état a&uel, P H om m e n’apperçoit
I» .de PU n ïv k r s que ce qui peut lui en être trans-
I „ mis par fes O rg an e s, dont la faculté eft très bor-
| ,j néê. j 0« . Qu’il y a évidemment des Effets per-
|P. ceptifcles pour PRdmmk., qui cependant réfaltent
l*,v’ d’:Ê'iK.,ES qu’ il ¡pu peut apperçevoir. 4°. Que I’Hom«
| ,j .me >, privé feujemisnt de la Vue, eût ignoré la ma-
|„i jenre partie du .peu qu’ il fait de 1’ U n i v e r s ; fa-1'
■ „. voir des Clafl.es entières d’ExRns , & de Rapports.
| „ de ces E t r e s , entr’eux <St avec ceux qu’il con-
I»,) noîtroit. 50. Enfin que pat .toutes les Règles
[ ¡, ;de l’Analogie , & par bien des Phénomènes, rien.
| „ n’eft plus probable, que l’exiftence de beaucoup
| „ de ClaiTes d’ËTRKS & .d & rapports ejntr’eux •&
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