
„ ce frottement intérieur , toujours égîtlemcnj
„ fubijilant. . . . . Chaque Comète & chaque Plané
}, te forment une rouet dont les rais font lq
j, rayons de la force active; le Soleil eit YeJJieu ouïe
„ pivot commun de toutes ces différentes roues]
„ la Comète ou la Planète en c i l la. jante mobile'
„ & chacune contribué de tout Jon poids & de tou.
,, te fa vîtejje à Y embrafetnent de ce foyer général.”
Je comprens bien que Mr. d * B u f f o n ne
donnoit là qu’une figure v iv e , comme le font tou.
tes les fiennes; & je fais bien qu’en général on n;
doit pas preifer ces fortes d’argumens. Mais il
faut, ou preifer celui, ou renoncer à y trouve!
une Çaufe. Les jantes d’une roue font un tout f
lide avec le moyeu} par l’entremife des rais; elles
prodqifent donc ,un frottement v if du moyeu fui
Yejjieu immobile lorsqu’elles tournent avec rapidité;
& ainll naît de la Ç h a l e u r , Mais c’eil du _ps-
J itif & non du figuré de cet enfemble, que réfulte
ce t Effet; & à moins.que.de transporter exaéte-
m en t,c epojitif dans le Syjtême Salaire, nous ne
fautions voir le Soleil s'échauffer rpar le mouvement
des Corps qui circulent autour,de lui. M“
d e B u f f q n ne fait pas cette application ; d
quant à moi, ne pouvant entrer ici dans des détails
de calcul, je me contenterai d'affirmer,; que
cela e il abfolument contraire ,à la Théorie $ k
l ’Expérience, par ce principeBien Ample, qui dé-
•COule des L o ixd e la Gravitation, favoir; que
des Cprps qui circulent autour d’un autre Corps,
% * bien
I bien loin d’exercer aucune prejjlm fur lui, diminuent
la prejjion de fes particules les unes for Je*
autres (a).
Je vais maintenant raifembler toutes les parties
[le cette Théorie de la T e r re , que j ’ai fucceffi-
I yement examinées lorsque mon fujet m’y a çon-
I huit i & je les accompagnerai des réfultats de
I [’examen.
[ Le Soleil eil une matière fondue & ardente;
I L & c ’eft par le mouvement des Comètes autour
I L de lui, & leur prejjion fur lui , qu’il a été mis
I i,, dans cette état defufion.'f i l )
Mais
I ( a ) Va de mes amis, curieux de favoir l’effet réel de cet»
I \freffio« des Comètes fur le Soleil, dont Mr. de B u f f o n dé-
I fuit la C r â l e u r , de cet Aftre central; PreCCou gui doit être
I [évaluée par la Théorie des Marées; choifit pour cela lin cas dm.
I [pie. Il fuppofa un Comète égale* au Soleil, placée àladiflance de
I ¡a Terré; & trouva par cette Théorie; que R ie Soleil -étoit couvert
d’un Liquide, comme notre Mer, la Calotte qui couvriroit
environ les deux tiers de l’Hémisphère du Soleil tourné vers la Co-
I mète, ain.fi qu’une égale Calotte de l’Heausphère oppofé, feroient
I ; allégées & non apl'Cfantier par la ptéfenee de Ja Comète; comme
¡notre Mer eil allégée par la préfenee de la Lune; 8: quil n’y au-
roit à'appefanti fur le Soleil, que la Rone du Liquide qui fépare-
roit ces Calottes.,tféfLd-dire,le tiers réilaut des deux Hémisphère; I; lequel appejantrjjimtnt, dans fa partie la plus favorablement placée,
ne feroit que de la dix .millionième partie de la force avechi
quelle elle pèferoit, fans cela, vers le Centre du Soleil. Si Mr. ps
Buffon eût penfé I fuivre ce ealcul, U n’auroit pas.trouvé dans les
Comètes de quoi faire du Soleil une maife fondue & ardente à for-
» ce de prtfjion & de frottement. ,
| (I) Supplément à Net. Tome IX., page 6j .
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