
denbourg & d’Oilfrife , qui confinent à de*
bords de Geefi presqu’auiîi bas qu’elles.
Ainfi tous- ces phénomènes concourent au
même point.
Les fojjiles que renferment ces pierres cal-
caires ayant été pris pour des corps marins ré.
«ens, lés Naturalises de ce Pays-ci n’ont pas
été conduits à rechercher, s’il exiite encore dans
les environs quelques reites de couches calcaires
inta&es, comme à Lunebourg ; & la probabilité
d’en trouver étoit trop petite,
pour que j ’entrepriffe de parcourir le Pays
dans ce dëffein. ' Je me fuis donc contenté de
monter au haut du Clocher de la Cathédrale,
qui, d it-o n , a 350 pieds de haut, pourvoir
fi je diilinguerois quelque chofe dans la Campagne,
qui indiquât un fol différent du refte.
On voit bien loin de 330 pieds de haut dans
une Plaine comme celle - là. Auflî ai-je em-
braffé d’un coup d’oeil une grande partie des
Pays de Groningue & de Friß. Il me fembloit
voir la Plaine du haut des Montagnes, quand
le Ciel eil parfemé de petite nuages. Elle pa-
roît horizontale malgré fes côteaux ; & l’ombre
des nuages y reprefente ces bosquets qui
environnent les demeures éparfes des habitans
de ces Pays-ci.
P u côté de la Geeß, le fol eil fort bas juequ’â
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* qu’à une grande diilance. Au delà du lieu
d’où l’on tire les pierres, il s’élève peu à peu
J vers des Bois, & l’horizon ne montre que les
I inflexions communes dans les Bruyères, fans
j aucun indice de fol différent. Dans le Pays
■ de Drente, qui fuit au S. E „ leterrein qui,
I dans une très vaile étendue, efl: fort bas, n*eil
1 presque que des Tourbières , qu’on nomme
mVeenen dans ce Pays-ci. Il y en a de très
■ profondes, qui fourniffent encore des preuves
(d u peu de tems qu’il a fallu pour produire cet
lamas de végétaux. Mr. Heerkens , Auteur
I d’une petite pièce latine où ces Pays font dé-
l e r i t s ( f l ) , y fait mention d’une médaille de
3 l’Empereur Gordien trouvée à 30 pieds de
I profondeur dans la tourbe , ainfi que de plu* I fleurs autres phénomènes qui marquent fon
I origine moderne. Elle ne fait plus de fi rapi-
I des progrès, parce qu’aujourd’hui elle a fur-
I monté les bords des petits eafoncemens qui la
I renferment, & que fes eaux s’écoulent aifé-
I ment d’elles-mêmes ; outre que presque par-
I tout on la faigne pour en jouir.
J’ai vu de ce Clocher , que fix grands Ca-
I naux aboutiflènt à la V il le , qui, pat la Confti
(«) E l e c i a , de terra Groninguenp, f a i t utili.
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