
¿tant à â8 p- 5 Une des caufesde cet effet eft
bien évidente ; c’efi: la plus rapide expaniion du
F l u i d e i g n e ’ dans l 'A i r moins dense, qui lui fait
quitter Y E a u plus rapidement; l’autre eft, que l ’Eau
elle-même , étant moins chargée ; eft plus aifément
chaffêe, par l'expanfion du F l u i d e i g n e ’ dans la
partie du vafe où il pénètre; & qu’ainfi, réfistant
moins, elle en eft moins pénétrée avant qüè d ’ être
foutlraite à fon aétion ; c’eft-à-dire, avant que de
bouillir. J’ai déterminé la quantité de chacun de ces
deux effets de la moindre denfite' de l ’A i r , qui pro-
duifent par leur réunion la moindre Chaleur de
f E a n bouillante.
J’ai auffi rapporté dans ce même Ouvrage, & pour
Je même b u t, d’autres Obfervations qui prouvent cett
e moindre activité du F e u fous un moindre poids de
l ’Atmosphère ; ce qui fonde immédiatement la conséquence
pratique que- j’ ai 'tirée de ce Système foVle
C h a l e u r : je paffe à des conféquences plus générales.
Nôtre A lino sphère eft donc compofée de Fluides
A a fliq m s de diverfes espèces , retenus autour de
la Terre par la Gravité. La Terre & fon Atmosphère
font parvenues une première fois , à cet état moyen
de C h a l e u r que nous leur connoiffons, par le dégagement
d’une certaine quantité de FiîuidK i g n e ;
je n’en fixerai pas l’Epoque , parce que rien dans les
Phénomènes actuels, ni dans l ’Hiftoire phyfique de
notre Planète, n’ a pu me fervir de guide dans cette
recherche, Mais nous voyons que cette quantité
moyenne ne doit pas fon exiftence, à ce que
le même F lu id e ig n e * fe conferve en action ; mais
à ce que les Subftances qui compofent notre Globe
& fon Atmosphère, en abforbent & en réforbent
continuellement, de manière à maintenir à peu près
cet équilibre. Et c’eft en même tetns ce que nous
©bfervons à l’ égard de tous les autres Fluides élaftiques;
ques ; d’où il très naturel de conclure d’abord, qti*
la M ajfe totale de l ’Atmosphère n’eft pas confiante.
Traitant, dans l’Ouvrage dont je viens de parler,
des V a ria tio n s du Baromètre fed en taire , je les attribuai
principalement à Une Cause, que je crois tou«,
jours vraie, mais que depuis jé n’ai pas trouvé fuf-
fifante ; favoir, que l ’A i r vaporeux eft fpëcifique-
ineflt moins • pefant que l’A i r p u r , & qu’en même
tems il eft plus dilatable par la Chaleur, Mais je
lue confidéfai pas aflèz un autre effet , & un effet
contraire, des vapeurs-, c’eft que par leur ascenfioA
dans l’Atmosphère , èlles en augmentent fenfiblefnent
la lïïa jfe ; & que leur chute en P lu ie ne pouvant tou-
jsurs compenfer cette'augmentation, la M a ffe totale
t e l’Atmosphère doit varier, •& avec elle la hauteur du
Mercure dans le Baromètre. L ’ fîum o r vàporifée (a ),
eft un F lu id e élaftique comme tous les autres : l ’A i r
humide, eft de l’A ir en général, & occupe fa. place
dans l’Atmosphère comme toutes les autres espèces
à’A ir : nous le respirons; & il eft peut-êtrè
des tems, o ù , fi. toutes les vapeurs contenues dans
une chambre hermétiquement fermée, & où de l’eau
bout, venoiént à être condenfées en E au !, il en ré-
fulteroit un vu id e , femblable à celui qu’on produit
dans la Pompe à feu : cépendant nous y aurions vécu.
Mais les vapeurs aqnées ne font pas les feules qui
influent fur la M a jfe totale de l’Atmosphère ; beaucoup
d’autres F lu id e s é la jliq u e d , dont l’exiftence fe manifefte
(«) J’ai expliqué dans un Mémoire fur Y Hygrométrie, fmuir-
quoi je notn'moîs Homo h, , les Particules aquèes confidérées eu
général & dans toutes leurs modifications ; néfervant le mot E uh,
pour cellé de leur modifications où elles font concrètes, & celui
S Hum idité, pour leur Effet fur les Subftances où elles s in-
furoetK. C’éioit afin dé diftmguer les Caufes de leur E ffe t’,
Comme j’ai dïft&igaé/ici le fu s & le Fluib* igs* » dtrtf
E f a , laCHALEUa.