
dans leurs Ifîes-, enflent participé à cette corruption
des autres Hommes? Cette réparation, fut aifée par
tous les accidens qui ont peuplé, les IJles-, car celles
qui forment maintenant les Sommets des Cordillères,
n’étoient pas à beaucoup près fi éloignées de Vancien
Continent, que l ’eft Y Amérique de Y Afie &'
de YEurope. . ,
■ Mais je le répète, cette idée eft totalement dis-
tinae, du refte de mon explication ; & je n’y infifte
point y parce que je n’en vois nüllèment le befoin
pour concilier les Faits avec, le Récit de Moyse.
Bien d’autres caufes peuvent avoir peuplé Y Amérique
& toutes les Ijles^ depuis le D e ’luge., Je
na’en 'tiens donc aux Animaux^ & l’égard desquels
j’ai montré fuflîfamraent, que c’étoit fans raifon
qu’on trouvoie le Récit de Mo'yse, ou contredit , pu
difficile à expliquer, par FUifioirenaturelle,
il Tandis que je .n^ Qonfultoîs encore que les Phénomènes,
j ’ai fait mention d d'eau douce,
pour expliquer à V. M. comment nos Lacs nos
Ruifleaux & nos Fleuves peuyent en-être peuplés,
quoique nos Continent ayent été-, le l^it de la Mer-
^i M o y s e ¡eût-parlé enL]Saturali§ç , ou même en
Conteur, il eût été obligé d’entrer dans lçs mêmes
détails : car employant le grand Abyme, c’eft-à-dire
la M e r , pour produire le DE).UGç,.il falloit fauver
l§s PoiJJens d'eau douce. Il n’en dit pas un mot »
mais il avoit fourni d’avance la, même explication
^üe nous avons trouvée par ŸHÏjloïre naturelle.
.u> c .'t ÿ h ,::’j . I f Elle
I Elle réfulte de quelques mots renfermés dans fott
1 expofition iublime de la C r e ’a t i o n . , , D i e u créa
| „ (dit-il) les grandes Baleines & tous les Animaux
I j,, fe mouvant fous les Eaux. . . . . . & il les bénit,
„ en difant : croiflèz & multipliés, & rempliflèz les
I „ Eaux .dans les Mers." Il fe borne là, & ne fait
S àucune mention des Eaux douces. Ainfî, par le Ré-
A cit de M o y s e j les premiers Poifons d'eau douce ont
IfciréJeurorigine de ceux de la Mer: les nôtres ont
I pu la même origine, comme je l’ai montré; & c7eii
J ainfi un Dixième Lien particulier de ce Récit avec
Wd'Hiftoiri naturelle.
Un Onzième Lien bien frappant encore, & qui
■montre furtout cette naïveté caraétèriftique de tous
■les Récits des Hiftoriens façrés, réfulte du Jardin
■d'Héden. Quand M o y se nous le décrit , il dit
jBentr’autres circonftances ; „ qu’un Fleuve en forto'tt,
| „ qui fe divifoic en quatre autres Fleuves... que
J»> le nom du premier étoit Pifon, celui du fécond
■r Guihon, du troifième Hiddekel, & que celui-ci
couloit vers 1 A s s y r ie ; que le quatrième enfla
Iv 1® nommoit E u p h r a t e . ” M o Y s e , en rapportant
Beos détails après le Déluge, ne confidère point qu’il
■exiftoit alors un Pays nommé A s s y r ie & un Fleuve
■nommé E ü p h r a t e ; & que dans le nouvel ordre des
Bchofes, il n’ÿ avoit point de Fleuve en Afie qui fe
Bdivifât en quatre branches, dont une fût cêt Euphra-
I t e & l’autre coulât vers Cette A s s y r îr . II récite
■ce qu i! a ordre de réciter ,< il ne cherche point à
B çoitf