
voifines de Y Elbe , où le terrein, plus limo. I
neux , eil plus fertile. C’eil dans lel
i4me. Siècle feulement,qu’on entreprit pourl
la première fois de les garantir d’inondations ;|
& l’on commença par la partie qui fe trouvel
au-deflus du confluent dè l’Jue & de Y Elbe \
& qui s’avance entre le nouveau cours desl
deux Rivières. On nomme cette partie l’^ùe.J
land (Vie ille te rre ), par oppofition à uni
autre espace renfermé beaucoup plus tard, enJ
tre VAue & la Setve, toujours le long del’£/-|
t e , & qu’on nomme Neuland. ( On nomme|
aufli le premier Marjch Vngtey, & le dernierl
Vogtey Neuland ; le mot Vcgtey étant un ter-l
me de département. )
L e grand ennemi de ces Terres eil Y E lle ,
à caufe de fa largeur, qui ,par les vents,produit
de grandes vagues, & de la quantité I
d’eau qu’il pourroit répandre fur les terres I
pour peu qu’il ouvrît les digues. Elles doi-l
vent donc être très fortes de fon côté. Mais I
il n’eil guère moins à craindre par derrière; I
parce que lorsque fon niveau s’élève, fes eaux |
remontent dans les petites Rivières. 11 faut |
donc encore des digues contre celles-ci. I
Tout terrein environné de digues pour le |
garantir des eaux extérieures, doit être délù I
vré des eaux intérieures par artifice, même
par
¡>ar des machines qui les foulèvent, fi l’on ne
eut faire mieux. Aux environs de la M e r ,
i ù les Rivière éprouvent le balancement des
■Marées, fi les terreins ne font pas trop bas,
/on les décharge de leurs eaux par* des Eclufes
llacées dans les digues ; c’eil à dire par des
ortes, qui s’ouvrent d’elles - mêmes quand la
arée eil bafle, & laiflent échapper les eaux
u dedans ; puis fe referment par la preflion
j|cule de l’eau extérieure quand elle s’élève,
’el eil le terrein dont je parle; & fes Eclufes
Sont du côté de YJue; parce que cette Riviê-
|re, qui n’a presque point de pente, n’entrant
ans Y Elbe qu’au plus bas de la langue de ter-
e , n’a guère qué la hauteur de la partie du
leuve qui la reçoit, où les balancemens de
la Marée commencent à être fenfibles.
ais quand Y Elbe haufle beaucoup , & que
es eaux remontent dans la petite Rivière ,
elles du terrein renfermé ne peuvent plus
’écouler dans celle - c i , & il s’inonde par les
luies ; ce qui lui arrive presque toujours en
iver. Deforte qu’il y a beaucoup de terres
iqu’on ne peut enfemencer en Automne , &
[qui , découvertes même trop tard au Prin-
tems en certaines années, ne peuvent recevoir
alors les femences qui exigent d’être mi-
Ifes en terre de bonne heure.
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