
gués. Nul autre Elément ne s’y mariifefte , & rien
n’ en fait foupçonner d’autres ; aucun manque de m0.
yens ne fait penfer, qu’il échappe à nos obferva-
tions quelque chofe qui influe dans les Phénomènes
d’unef manière primordiale. L’Imagination n’a aucu.
De part à cette généralifation des Phénomènes ; c’eft
la Nature qui parle, & fon langage eft très intelligible
: c’eft elle-même encore qui nous dit, par l’en,
femble des Phénomènes, qu’en ajoutant à ces Elé-
mens phyfiques, la communication primitive, & l’addi-
tion fubféquente, du Mouvement à tous les Agensphy.
fiques & à certains Corps, faite par des Caufes étran-
gères à la Matière , tout PUnivers physique
devient intelligible.
J ai pofé dans mon XI?. Discours préliminaire les
Principes de cette Bafe de la faine Phyfique : &
quant à leur développement, c’eft, uh important fe.
cours que la Philofophie ne tardera pas j ’espère à'
recevoir de M. L e Sag e . Je partirai donc ici des
Principes feuls, qui fe réduifent à ceci. „ Tout
„ s’exécute dans PUnivers physique par du Mou-
», vement, des Chocs, différentes Figures des Corps
9, choquans & choqués , & divers Arrangemens des
« Particules dans les 'Corps palpables, ; en un mot,
„ par des voyes méchaniques : le Mouvement eft
„ imprimé à toute la MaTiere (Subfiance unique
„ dans cette portion de l’Univers) par des Caufes
„ qui font hors d’elle.”
- Les Caufes fécondés font elles-mêmes dés Particules
de la M a t i è r e , dont la deftination eft de
produire les Phénomènes -, pour cet effet elles ont
feçu du Mouvement. Ce font donc des A gens phyfiques
: & comme ce .font eux que nous devons confi-
dérer principalement, j ’établirai d’abord la Propofi-
kion fuiyante. *
,, Les
r,r R EM . s u i t l a R E V E L . 793
„ Les Caufes fécondés phyfiques ("dont il fera tou-
L jours queftion ) font de plufieurs Claffes fubordon-
[„ nées les unes aux autres. Les plus générales em-
L b r a ffe n t , ou tout I’U n ive rs p h y s iq u e , ou de
„ plus on moins grandes parties de cet U n i v e r s , &
„ font ainli les Caufes prim ord iale s des Phénomènes ;
„ mais elles n’en produifent un grand nombre que
„ médiatement; c’eft-à-dire, en exerçant leur a6ti,on
L fur d’autres Caufes fécondés de plus en plus fubor-
L données- & enfinr immédiates.”
Pour établir cette marche des Caufes fécondés9
¡j’en donnerai d’àbord un exemple fènfîble. LaPLUYE
eft la Csiufe générale de quantité de Phénomènes
:fur notre Globe. Elle produit les Sources & ies
Fleuves, l’ T r is , la Fermentation dans certaines matières
terreftres, la Végétation &c. De tous ces
I Phénomènes, le premier feul eft im m édiat ( en fai»
Ifant abftraétion de la G ra v ité ):■ mais dans les autres,
I la P l u i e n’eft plus que Caufe médiate ; ce font les
I Rayons du Soleil qui, par e lle , forment Ÿ I r is ; ce
I font les Fluides élafliques renfermés dans les matières
■ terreftres, qui produifent immédiatement la Fermen-
! tation ; enfin nombre à'A g e n s connus & inconnus
I produifent la Végétation par la P l u i e & avec elle.
Un autre exemple moins fenfible, mais bien con-
1 nu encore, eft notre Atmosphère. Par la G r a v it e ’,
I Caufe fécondé très générale, & la plus générale' de
I toutes, les particules quicompofeht Y Atmosphère de*
I vroient tomber & fe raffembler à la furface de la Ter-
I re fous la forme d’une pouflière ou d’ an Liquidé:
I mais par 1 E la s t i c i t é ’, Caufe fécondé particulière,
I ces particules 'reftent fufpendues à. diverfes hauteurs
I en fuivânt les L o ix des F lu id e s élafliques.
Par la G r a v i t e ’ encore, toutes les parties fail*.
I tes hors de Và plomb dans les Rochers/les Edifices