
nies, & à les accumuler au dehors. Si nous con-
fultons enfijite la Théorie, elle nous apprend que
c’eil là tout ce qu’ils peuvent faire, & que même
feulement des Chaînes de Montagnes non volcaniques
foulevéespar leurs efforts, font contraires à laMé-
chanique. Si nous examinons enfin les Montagnes,
les Collines & les Plaines, tant Jecondaires
que primordiales, qui n’ont rien de volcanique dans
leur fubilance ; nous y remarquons fans doute des
traces d’èhranlemens, des fentes comblées de matières
étrangères ; mais nulle marque de ces affroya-
bles bouleverfemens, qui caraéiériferoientdes Con-
tinensfoulevés, & formés ainii de décombres, qui
ne feroient reliés au dehors que par le feuî défor.
dre de leur entaffement. Tout, au contraire , dans
nos Continens, montre une bafe continue & fans la
moindre crevafle >— „D o n c , ces Continent, au-
„ jourd’hui à fec, ont encore leur-bafe primordial
„ le au niveau où elle étoit quand elle fervoit de
„ Fond à l’ancienne Mer c’eil; fur cette bafe fia-
,, ble , que ce font élevées toutes ces éminences
„ Jecondaires, dont les unes font évidemment le
„ produit du Feu, & les autres de Y Eau.”
Revenant à ces dernières, & les confidérant
dans les chofes où elles; différent entr’elles, nous
en trouvons qui doivent être poilérieures aux autres.
Et fans nous arrêter ic i aux détails, nous
voyons que dans les fucceffions de matières , il
y en a qui fe trouvent toujours au deffous des autres
, & qui par là doivent avoir été dépofées lei
prepremières.,
C’eil ainfi que nous pouvons juger,
que les matières calcaires ont précédé partout les
fables } que les couches de ceux-ci doivent être les
derniers ouvrages de Y ancienne Mer ; & même un
Ouvrage récent, en eomparaifon des autres, car
partout où nous y trouvons des corps-marins, ils y
■y font d’une confervation étonnante. Or ces Cou-
cbssdefable, fans être dans la claffe des grandes
l éminences Jecondaires , s’élèvent cependant à
une grande hauteur audeffus de toutes les Plai-
[nes — „ Donc,quand la Mer faifoit fesdernières
I accumulations fur nosContinens, elle les occu-
B poit encore en entier.”
Les Terreins à fec qui relient abandonnés aux
influences de Y A i r , fe couvrent de Plantes. En fe
fuccédant, cès Plantes laiffent leurs débris fur lé
; Sol f & de là fë forme la terre végétable, matière
¡très diilinfte dé toute autre. Les Plantes continuent
à croître dans cette même terre, en s’élevant
àmefure que fa Couche s’épaiiîît. Cette Couchez, des
progrès fenfibles, puisque nous la voyons le reformer
dans les lieux dont elle a été enlevée - ' -
„ Donc cette Couche, quand elle eilintaéle, peut
„ nous aider à connoître, depuis quel tems un
„ Terrein eit expofé aux influences de l'A ir.”
Sans nous occuper ic i des Montagnes, où,-par di-
verfes caufes, la Végétation ne fuit pas une réglé
uniforme, arrêtons nous à ces dernières Couches
de fable , que la Mer a étendues fur de grands espaces
de notre Continent. Dès que ce fable fut décou