
H Ì S T O I È .E X. Partie.
L E T T R E CXVI.
Voyage à P y rmo n t l>ar D u s s e l d o r®
6? D e tm o l d — Defcriptiondes Mon-
tagnes des Pays de P a d e r b o r n ö * de
la L i p p e , de celles qui environnent
P y r m o n t .
P y rmo n t , le 29e. doufi 1778,
M A D A M E ,
TV TO u s fommes arrivés depuis le 25*. de
-L ni ce Mois au terme de notre voyage, &
je vais reprendre le mien particulier (aS.
Mais auparavant j ’aurai l’honneur de rendre
compte à V . M. des nouvelles obfervations
que j ’ai faites dans la partie de notre route
qui ne m’étoit pas encore connue.
Je me faifois une fête de rentrer en JVeJl-
fhalie par la même route où l’aspeft des
Bruyè-
( ? ) Le Leéteur fc rappellera, que ce voyage avoir été
..trapendu à Hanovre, ccnme j’en ai averti danî une note.
Lettre CXVÎ. de t i TERRE,’ 19
Bruyères me frappa pour la première fois.
De Dujfeldorf nous fommes venus à Duys-
iourg , qui fe trouve encore au bord du
Rhin. Dans toute cette étendue on voit
deux fortes de fo ls , dont la différence eft
trafnchée; l’un, bas & horizontal, eft fûre-
ment dû-aux dépôts du Rhin, l’autre élevé,
èft pe fol des Bruyères. A cette diftance de
la .-Mer, où les Fleuves ont encore une pènte
fenfible , leurs atterriflemens ont été mis â
feclfans le fecours de l’art; parce que leur lit
s’èft refferfé en fe creufant.
Éotre route fut en grande partie dans cesi
temins rendus horizontaux par les dépôts du
Fleuve; & nous avions fur là droite, à plus
èu moins de diftance, des espèces de falaijes
anciennes , le long desquelles fans doute le
Rhin paflbît autrefois. L ’espace renfermé
entr’elles & la R iv iè re , eft horizontal comme
toutes les alluvions; & l’on y voit ça «S:
là des IJles plus ou moins élevées, où Je fol
Vierge s’eft confervé. Toutes ces IJles font
emBntyires, comme le haut & les pente*
dés anciennes fàlaifes ; eft tout le terrein horizontal
eft cultivé. Il ne faut pas attendre,
à moins de quelque befoin preffant, que
lès hommes le donnent la peine de cultiver
B 2 des
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