
ne corwoliTons point toutes les Caufes intermé.
diaires. Les degrés de nos Mefures de la Causb
en a&ion, ne font, nombrés qu’arbitrairement; fe,
effets fur les Corps font modifiés par .quantité
de Caufes, imparfaitement connues, & fouvent
cachées ; ainfi nous ne pouvons, faire aucune
comparaifon entre leurs degrés correspondans à'w
tenjîté , qui approche de l’exa&itude. Nous-fom-
mes donc réduits à nous contenter dece que peu-
vent nous fournir des Théories analogues ; &a
cet égard noüs avons déjà de quoi raifonrier allez
fûrem’ent. . , . -
C’eft là le fondement du Syftême que j ’adopte
fur la C h a l e u ft. Je crois qu’elle diminue quand
on monte dans l’Atmosphère, par une caufe de
même genre que celle qui fait diminuer, en mêv
me tems la hauteur du mercure dans, le Barowèlrt\
c ’eft-à-dire, parce que le F l ü i d e i g n e ’ moiw
chargé, f e , dilate. davantage, foit engagé dans
d’autres F l u i d e s , foit dégagé. Et que parcon-
féquent, Comme la hauteur du mercure feroit réduite
fenfiblement à Zéro dans le Baromètre, s’il. étoit
porté au point où Y Air très rare ne tomberoit plus
fenfiblement vers la Terre, de même la C Ha-
l e u r feroit à Zéro, à un éloignement tel de la
T e r ré que le F l u i d e i g n e ’ y fût âu même
degré de rareté. si
Les R a y o n s du Soleil traverfent donc les Es*
paces éloignés des Planètes , fans y oCcafionner au*
&i on t p «mièvH ■ ièrâjhajiû ipl . cuns
cune C h a l e u r ; & Ja Terre ne perd pas’plusde
la fienné en fe mouvant dans YE/pace,qu'elle n’y
perd de fon Atmofpbire: voilà qui me paroît fondé
fur toutes les Règles de l’Analogie, qui nous gu k
dent en Phyfique.
Quant à ce qui regarde les autres Planètes, nous
ne pouvons y transporter de notre Phyfiqne par
¡une Analogie rigonreufe, que les L o i x de l à
¡Gravité , des Projectiles de la Lumière. C e font
jlà tous nos moyens d’y chercher quelque choie :
;ce qui fe réduit à découvrir, leur grandeur, leur
\mjje & leurs momemens. Quant à la C h a l e c i l ,
[& à tous nos autres Phénomènes terreftres, ils
|n’y paflent que par l’Imagination, à moins qu’on
ne raifonne d’après les Caujes finales. Sans doute
¡que nous pouvons employer quelquefois des Analogies
de cette clafle. Nous connoifîons aflez des
defïeins de D i e u à l’égard des Etres fevfibles, pour
être allurés qu’il a voulu leur plus grand bien: &
par la manière dont il l’a opéré dans la partie de
il’Univers qui nous eft connue, nous pouvons con-
Ijefturer aflez raifonnablement, ce qui exifte dans
les parties que nous ne connoiifons pas. Mais ce
ne font pas là des raifonnemens phyfiques ; & il fe
paffera encore' du tems, avant que les Phyficiens
ayent allez découvert des moyens qu’a employé la
C a u s e p r e m i è r e dans l’exécution de fes Vues,
pour en faire des Principes dans leur Science.
Quant à notre Siècle, il eft encore à ce point;
que