
„ te fitccejjive très Jente; il paroît cependant
„ auffi, que cette retraite ne s’eft pas faite par un
„ transport fubit dp toute la maife de Y Océan dans
„ un L it nouveau.”
Nous voyons à la Surface de nos Continens une
prodigieufe quantité F accumulations d’une toute
autre Espèce que les précédentes. Les matières de
celles-ci ont viiiblement fubi l’aêtion du Feu.
Nous connoiflons une opération naturelle toute
femblable, dans les Volcans où le Feu fe ma?
nifeile encore; mais les Montagnes dont il s’agit
ne donnent pour la plupart aucun indice de
Feu aéluel, & l ’Hiftoire, ni les Traditions les plus
anciennes, n’ont confervé aucune trace du tems
où ces Montagnes fe font élevées —* ,, Donc, i|
„ eft ùne clafle de Montagnes volcaniques, dontl’O-
„ rigine a été probablement ignorée de tout tems
„ par les Hommes.”
En étudiant cette clafle de Montagnes, nous lui
remarquons des caraêtères qui ne fe trouvent
point dans les Volcans qui brûlent encore. En particulier
elles font fouvent enveloppées, même
couvertes, par ces accumulations de matières di-
ftinêles que nous avons reconnues pour être 1 ouvrage
de la Mer. — „ Donc la Mer a auiA cou-
„ vert cette clafle particulière de Montagnes vola-
j, niques F
Les dépôts de la M er fur les Montagnes volcaniques
de cette Clafle, n’y ont pas été faits en une
feule fois ; fouvent les opérations du Feu & de
YEavt
f Eau fé font fuccèdées tour à tour ;•&nous trouvons
des lits alternatifs des matières qui caraêlèrifent
chacune de ces deux caufes ; fans que rien indique
dés changemeüs alternatifs dans la pofition de la
Mer. Presque tous les grouppès diftinéls de ces
Montagnes en renferment de plus quelqu’une ,
compofée de la pierre nommée Bafalte, qui n’eft
que de la lave gercée régulièrement ;, mais d’une ma-
| mère doiit ne fe gercent jamais les Laves qui forcent
des Volcans aêtuels. Nous lavons en même
'tems qu’il peut s’élever de pareilles Montagnes fur
le fond de la Mer, puisqu’il s’en eft élevé depuis
que les Homrhes obfervent. Nous voyons encore,
flue la plus grande partie des Volcans aêtuels font fitués fur les bords des Continens ou dans des
jjles ; & nous favons enfin par la Chymie, que
TEaü, mêlée à certaines matières, peut les faire
fermenter jusqu’à l’inflammation ----- ,, Donc,
„ la Clafle des Montagnes volcaniques dont l’origi-
„ ne eft abfolument ignorée des Hommes , s’eft
„ formée tandis que nos Continens étoiènt encore
„ le L it de la Mer. ” »
En examinant toutes les ÎJles & Montagnes volcaniques
élevées au vu des Hommes, ainft que la
natüre de toutes celles qui font connues, pour en
Conclure l’espèce de pouvoir des Feux Souterreins
qui ont formé ces Elévations à là Surface de notre
Globe; nous reconnoiflbns que ce pouvoir con-
fifte feulement; à pouffer, par quelque ouverture
qu’ils ont faite, des matières liquéfiées ou défu