
certainement font l’ouvrage des eaux. l J
horizontalité, & le danger où ils font en.
core d’être recouverts par ces mêmes eaux
le prouveroient déjà d’une manière-évidenj
te , quand leur nature, & la continua,
don de leur agrandiflement, ne le certifie
roient pas.
L ’enfemble de ces terreins nouveaux, con>
fidérés principalement dans leur commence*
ment auprès du fol continental, prouve que
le niveau de la Mer efl: encore le même
aujourd’h u i, qu’il étoit lorsqu’elle borda
notre Continent à fon origine: ii l’on en-
levoit toutes les Digues qui la contiennent,
on la verroit encore, dans les hau*
tes marées, arriver partout jusqu’au fil
continental.
L ’étendue de ces terreins nouveaux, comparée'à
ce que font encore la Mer. ik les
Fleuves, met hors de doute, qu’il n’a pas
fallu un bien grand nombre de ilècles
pour produire cette addition au Continent
primitif.
Enfin cette dernière conféquence, tirée
d’une - clafle particulière de phénomènes ,
s’accorde avec d’autres phénomènes très dis*
tin fts , favoir l’état a&uel des Tourbières,
i ’épaifleur de la couche de terre végêtable &
I Geejl, & les progrès de la population
■ans les terres incultes : phénomènes qui
Inarquent tous fucceffion ; qui tous ont dât
Commencer à une même époque;, & qui
■jous auffi marquent une origine peu reculée.
[ Je ne puis m’empêcher de penfer, que ces
fjbfervations & leurs réfulxats , répandenjs
bien de la lumière fur YHiJioire de la Terre &
î Homme.
LETTRE