
f Univers phyfiqut ; & que I’Ajyee n’eft chez lui qu’un
Spe&ateiir pafjif de ces opérations. Or j ’ai démontré
au cbutraire-; que les tentatives qu’on a faites
dans cé deffein, font totalement deftitüées de bafes
pkyftqnes, & qu’en obfervant. I’Homme, on ae trouve
nul befoln d'avoir recours à de telles explica-
lions. Ce Syftême donc ne pourroit devenir plaufi.
b le , qu’ èntaht qu’il feroit néceffaire poui juftifier
D ie u à l ’égard du Mai qui eft dans le .Monde. C’eft
îa féule face de la Qùeftion qui me 'refte à examiner.
Ma is 'd’ abord le Principe commun , abftraitement
f r i s , s’applique exactement de la même manière au
Syftême dé la R k’ve’l a t i o s & a celui dont' il|
S’agit. „D ieu fait en tout, le plus de Bien poflible
avec lé m'oins de Mal poflible:” tel eft ce prin-
cipe admîs. Le Fait eft aufïi commüni c’eft l’état connu
de I’HomMe. Or furement on ne démontrera pas,
qu’il y ait plus de Bien & moins de Mal pour un
E t r e s e n s ib le , à être purement paffif, qu’à être
tôût à ” la fois pajfif & aïïif: on ne démontrera
pas , dis - j e , que , partant de cet état donné àe
l ’HomiwE , la C a u s e i > r em i e r e feroit plus
pleinement juftiftée par là: nature des' Chofes J
fi Cet état réfultoit d’ un Automate auquel fût
foîht un Etre, fenfible purement pàffif ; que . s’il
réfultë à* Organes fur lesquels -an Etre fenfible , en
îbême tems aiïif & paffif, ait du pouvoir.' Car dès
que c eft la nature des Chofes qui a déterminé Dieu
U faire I’Homme ce q f lil efty pour qu’il fût le mieux
poffibte àins fan Espèce ; nous n’avons plus qu’à examiner
ce qu’ il eft en effet; & quel que foit le réfultat
de notre examen, s’ il eft la Vérité, il fera te mieux.
Nous fouîmes donc ramenés aux Phénomènes, pour
l i n i q ü e règle dans notre recherche fur ce qu’ eft réellement
cet E t r e s e n s ib le . Or ces Phénomènes
font d’accord avec ce que nous enfeigne la
[ i . a t i o n . Et. f i , négligeant d e confuiter ces deux
ffources de lumière; nous voulons en faire un E t r e pu-
lèment paffif; combien fèrà-t-il moins digne de là
(Cause, moins intelligible dans l Homme, moins
heureux-en fe contemplant, moins dispote aux ei-
forts pour augmenter fon vrai Bonheur. - ; _ r
L La Re ’vb’l a t i o n dit formellement, que D ie u
fit I’Homme à fon Image. En quoi donc I’Hommb
L u r ro it- il reffembter a D ie u , s’ il n’était q u i *
E t r e paftfl Aufli le fuppofe-t-EUe partout, capa-
(¿le de volonté & de choix,, ainft que d Aftions qu*
prennent. leur origine , en Lui» & qui influent fur lA
M a t i è r e . Elle fe fonde là deffus , pour 1 exhorter
(aux efforts; dans la pourfuitè d’un Bonheur qui rem«
¡¿lira fon defir d’être heureux Elle lui trace fa conduite
pour l ’obtenir : Elle l ’àvertit des maux qui fe -
[roient la fuite de fà • défobéiffance : & quoique, es
préceptes qu’Etle lui donne , ayent pour but principal
Up état, futur & éternel, Elle l’avertit-qu il y
(trouvera même fon Bonheur préfent ; & celui qui les
pratique, l’éprouve eu effet. La Cause premier.»
[à-1- E l l e donc* laifié a l’HosiiviE* le foin de L a WjWy
\fef1 ne s’eft-ELL'Ê pas pleinement jûpfiée
i , Je me hâte de prévenir un triomphe momentané-
de l ’Athée , ténioifi de cet embarras des Théiftea
qui veulent pbuffer lés explications au delà des Facultés
de l’Homme. Si l’Athée n’éprouve point d’em^
[barras „ c ’ef t qu’ï ln ’ explique rien. Son Syftême elg
jtoùt renfermé dans ce,f>eu de mots. L es Phenc*-
L, mènes font, parce qu’ets f o n t -Ainfi du moins»
|il ne fauroit .prétendre d’ avoir étendu les ConnoiS-4
ffarices humaines. . ‘ . ' ,
'Jç vais rêïùâiéè rra â& fé fia^ ‘ tôftï "té que j ài